Depuis les premières versions de Pokémon sorties en 1996, de nombreux jeux exploitant la licence sont sortis. Certains fans ont même sorti les leurs. Si ce n’est pas toujours au goût de Nintendo, on garde quand même des traces de certains titres.
Parmi eux, on trouve Pokémon Black. Une version qui n’a rien à voir avec la vraie version Noire sortie sur Nintendo DS, puisqu’il s’agit en réalité d’un hack de Pokémon Rouge. Un hack dont le contenu est des plus troublants.
En effet, ce hack est entièrement centré sur… la mort.
Un spectre qui vous accompagne tout au long de votre aventure
Pokémon Black démarre de la même façon que Pokémon Rouge ou Bleu : l’animation de combat entre Nidorino et Ectoplasma, et le dresseur du jeu sur l’écran de départ. Le nom de la version a été changé, et les Pokémon ne défilent pas mais rien d’exceptionnel n’arrive à ce moment-là.
D’ailleurs le début du jeu est essentiellement le même que celui de Pokémon Rouge. Jusqu’à ce qu’on choisisse le Pokémon de départ. En effet, en plus de Bulbizarre, Salamèche ou Carapuce, le joueur découvre dans son équipe Ghost, un monstre qui n’est en fait rien d’autre que l’un des spectres que l’on trouve habituellement dans la Tour Pokémon de Lavanville, avant de pouvoir les identifier.
Ghost peut être utilisé au combat, et ne peut pas être retiré du jeu (alors que les autres monstres peuvent être relâchés dans la nature en temps normal). Il est seulement au niveau 1 et ne connaît qu’une seule attaque : Malédiction.
Et pourtant, Ghost est plutôt utile au combat. Utile, car effrayant : les Pokémon adverses ne peuvent pas l’attaquer car ils en ont peur. Et son attaque est des plus efficaces. Beaucoup trop même.
En lançant Malédiction, un écran noir s’affiche. Le joueur entend alors le cri du Pokémon adverse. Cependant, ce cri est déformé. Une fois l’écran revenu à la normale, le joueur peut constater la disparition du Pokémon adverse.
On comprend ce qui se passe quand on lance l’attaque Malédiction contre le Pokémon d’un dresseur. En effet, comme sur les versions classiques du jeu, le nombre de Pokémon de l’adversaire est affiché sous forme de Pokéballs. Après avoir lancé Malédiction, ce nombre est diminué (habituellement, un Pokémon K.O. apparaît toujours dans la liste).
Pire encore : à la fin du combat, lorsque le sprite de l’adversaire réapparaît, le joueur a le choix : prendre la fuite pour terminer le combat normalement ou… lancer Malédiction contre le dresseur adverse. Si c’est ce dernier choix qui est fait, le sprite de ce dresseur disparaît de la carte. En revenant plus tard dans la zone, on peut voir à la place de ce sprite une pierre tombale, comme celles de la Tour Pokémon de Lavanville.
L’attaque Malédiction de Ghost est ainsi capable de tuer aussi bien des Pokémon que des humains.
Une liste de morts qui ne fait que s’allonger
Le jeu peut ainsi être terminé assez facilement : n’importe quoi sur le passage du joueur peut être abattu définitivement et sans aucune autre forme de procès. À l’exception des adversaires récurrents que le joueur ne peut tuer que lors du dernier affrontement.
Autrement dit, le rival peut très bien être tué, mais à la fin du jeu, une fois que les membres du Conseil des 4 ont été vaincus. Et c’est à ce moment-là qu’une chose étrange se produit.
Des Pokémon défilent en effet à l’écran. Il s’agit en réalité de la liste, dans l’ordre chronologique, des Pokémon tués par Ghost. Après cette longue liste, les dresseurs abattus apparaissent aussi et… plus rien. Un écran noir.
C’est alors qu’un message apparaît, indiquant simplement : “Bien des années plus tard…”.
Le joueur se retrouve alors non pas chez lui mais à Lavanville. Vieilli, il se déplace plus lentement qu’avant et ne possède plus aucun Pokémon. Pas même Ghost. D’ailleurs, il n’y a plus personne non plus : des tombes parsèment le monde, et plus aucun être humain ne semble être vivant. La musique de Lavanville est jouée en boucle, où qu’aille le joueur.
Un dernier événement peut alors être déclenché. Pour cela, le joueur doit rejoindre la position exacte du début du jeu. Ghost apparaît alors et entame le combat… contre le joueur.
Un joueur qui ne peut rien faire d’autre qu’attaquer inutilement Ghost. La fuite est impossible, et le joueur perd des PV à chacune de ses attaques. Ghost ne fait rien et regarde ainsi son ancien propriétaire mourir. L’écran devient alors tout noir et plus aucune action, à part éteindre la console, n’est possible. Au redémarrage du jeu, la sauvegarde est perdue et il faut recommencer une partie.
Une cartouche glauque… et introuvable
Pokémon Black n’est pas un jeu comme les autres. D’ailleurs, ce n’est pas un jeu tout court. Il a été mentionné pour la première fois dans une histoire où l’auteur explique qu’il a trouvé par hasard le jeu avant de le perdre pour ne raconter son contenu que deux ans après.
Il n’y a donc que peu de chances qu’il existe en réalité. Et c’est plutôt dommage, parce que ça ferait un excellent jeu pour Halloween !