Turquie : interdiction des publicités sur Twitter, Periscope et Pinterest

L’autorité turque des technologies de l’information et de la communication (BTK) a commencé à sanctionner Twitter, Periscope et Pinterest depuis mardi 19 janvier 2021. En vertu d’une nouvelle loi sur les réseaux sociaux, la Turquie interdit les publicités sur les trois plateformes susmentionnées.

Ce n’est pas tout, si l’on en croit le vice-ministre des transports, Omer Fatih Sayan, « la bande passante de Twitter et Pinterest serait réduite de 50% en avril et de 90% en mai ». Notons que cette autre sanction ne s’appliquera pas à la filiale de Twitter, Periscope.

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Utilisée par peu de personnes, l’application de streaming en direct fermera ses portes d’ici mars.

Nécessité de désigner des représentants locaux

Prenant très au sérieux les questions de confidentialité, Ankara a promulgué une nouvelle loi régissant les plateformes en ligne. Tous les réseaux sociaux opérant dans le pays ont été appelés à désigner des représentants locaux. Ces personnes en question seront responsables de la suppression des contenus qui portent atteinte à la vie privée et les droits personnels. Elles devront le faire dans les 48 heures suivant les demandes.

Certaines firmes à l’instar de Facebook, VK, YouTube, Linkedin, TikTok et Dailymotion ont déjà exprimé leur volonté de se conformer à cette loi.

La Turquie a déjà averti que les réseaux sociaux qui ne se donnent pas la peine de nommer un représentant se verront interdire de diffuser des publicités dans le pays. Compte tenu de ce qui arrive à Twitter, Periscope et l’application de partage de photos Pinterest, il ne s’agissait pas de paroles en l’air.

Non au « fascisme numérique »

La Turquie durcit de plus en plus le ton contre les entreprises technologiques étrangères. La preuve en est qu’Ankara a récemment infligé une amende administrative de 30 millions de livres turques à Facebook, YouTube et Twitter. Ces trois réseaux ne se seraient pas conformés à la loi.

La nouvelle loi confère en outre plus de pouvoir au régulateur des communications électroniques du pays. Si par le passé, l’autorité bloquait juste l’accès à certains contenus, avec la loi en vigueur, elle a désormais le droit de les supprimer.

Nous sommes déterminés à faire tout ce qui est nécessaire pour protéger les données, la vie privée et les droits de notre nation…Nous ne laisserons jamais le fascisme numérique et le mépris des règles prévaloir en Turquie“, a déclaré le ministre des transports, Omer Fatih Sayan sur Twitter.

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