La variante Omicron retrouvée dans des animaux sauvages !
Comme dans le film « Contagion » de Steven Soderbergh, certaines maladies peuvent relier l’espèce humaine à d’autres espèces animales. Ces agents pathogènes sont appelés “zoonoses”, tout comme la rage ou la grippe aviaire. Dans le film, un virus venant des chauves-souris, passant au cochon, ce dernier vendu au marché, a déclenché une épidémie mortelle. Face à la pandémie de Covid-19, on s’est souvent demandé si ce virus pouvait infecter les animaux.
Des études ont été menées par les chercheurs de l’Université d’État de Pennsylvanie. La découverte s’est déroulée aux États-Unis. Les résultats de tests ont prouvé que la variante Omicron a réussi à infecter des animaux sauvages ! Les infections ont été identifiées chez des cerfs de Virginie dans plus de 15 États du pays.
Les scientifiques effectuent des études sur la transmission des variantes entre animaux et humains. Ils s’inquiètent sur le fait que les cerfs ne deviennent des réservoirs pour la maladie de la Covid-19. La contamination peut s’imaginer de façon directe, mais d’autres animaux peuvent aussi servir de messagers.
Des infections repérées chez des animaux sauvages
Les résultats de chercheurs de l’Université d’État de Pennsylvanie ont constitué le premier rapport sur la propagation d’Omicron aux animaux sauvages. À New York, une vingtaine de cerfs ont été identifiés infectés par la variante Omicron entre décembre 2021 et janvier 2022. Mais avant, des infections ont aussi été observées en Iowa et dans l’Ohio.
Il existe plus de 30 millions de cerfs de Virginie aux États-Unis. Le virus touche actuellement la population américaine de cerfs de Virginie. Pourtant, lorsqu’il y a une forte population touchée par la maladie, il peut infecter les espèces pas encore contaminées. D’ailleurs, le virus a déjà été détecté chez les animaux domestiques, tels les chats et chiens. Ces animaux pourraient aussi transmettre le virus entre le cerf et l’Homme.
« Nous ne nous attendions pas à trouver ce niveau d’infection généralisée. C’était assez surprenant, et aussi assez inquiétant. »
Insider Suresh Kuchipudi, Directeur associé du laboratoire de diagnostic animal de Penn State
Les chercheurs s’inquiètent sur la mutation du virus
Le fait que les cerfs deviennent des réservoirs du virus constitue une préoccupation majeure pour les chercheurs. Échappant aux vaccins, le virus pourrait évoluer et devenir plus mortel chez ces animaux pour ensuite contaminer l’Homme. De plus, ces cerfs vivent près des humains.
« Chaque fois que vous avez un animal largement infecté et que le virus circule, il peut toujours être une source d’infection pour d’autres animaux sensibles – et même parfois pour l’homme, si les conditions sont réunies. »
Suresh Kuchipudi
Les chercheurs essaient urgemment de déterminer si une réinfection est possible chez ces animaux. En effet, lorsqu’un même cerf peut être infecté par plusieurs variantes du coronavirus, le virus n’est pas près de disparaître de ces populations. Ces animaux vivent en troupeaux et cela facilite sa transmission.
SOURCE : SCIENCEALERT