La Venus de Willendorf censurée par Facebook

La Venus de Willendorf est une statuette vieille de 30 000 ans. Ce chef-d’œuvre représente une femme nue aux formes généreuses qui est présentée comme la « représentation préhistorique de femme la plus populaire et la plus connue au monde. »

En décembre 2017, Laura Ghianda, une activiste des arts italiens a posté sur Facebook une photo de cette statuette. La publication a néanmoins été supprimée par le réseau social.

La suppression de cette photo a été rapportée le 28 février 2018 par le Musée d’Histoire Naturelle (NHM) de Vienne qui a jugé la censure injustifiée. « Nous estimons qu’un objet archéologique, et tout particulièrement une icône de ce type, ne doit pas être interdit sur Facebook, pas plus qu’aucune autre œuvre d’art. »

Christian Koberl, directeur du NHM a souligné qu’il n’y avait « aucune raison pour que le NHM de Vienne couvre la Venus de Willendorf et cache sa nudité, que ce soit au musée ou sur les réseaux sociaux. »

Facebook, un habitué des censures

Ce n’est pas la première fois que Facebook est accusé de censurer des œuvres d’art. En 2011, la plateforme s’était engagée dans une bataille juridique avec un utilisateur français pour avoir fermé le compte de ce dernier après qu’il ait publié une photo du tableau de Gustave Courbet baptisée « L’origine du Monde » mettant en scène un sexe féminin.

La semaine dernière, Facebook a souligné que « Notre politique en matière de publicité ne permet pas la nudité ou la nudité suggérée, mais nous faisons une exception pour les statues, et à ce titre, l’annonce contenant la Venus de Willendorf aurait dû être approuvé. »

Facebook présente ses excuses

Après cette affaire, Facebook a tenu à présenter ses excuses le jeudi 1er mars 2018 : « Nous nous excusons pour cette erreur et avons indiqué à l’annonceur que nous approuvons son annonce. » Le réseau social a ainsi admis son erreur.

De son côté, le NHM de Vienne a indiqué qu’il n’avait jamais entendu parler de quelqu’un qui aurait été heurté à la vue de cette œuvre et que c’était la première fois qu’il expérimentait directement la censure de Facebook.

À l’avenir, le réseau social y regardera à deux fois avant de censurer des œuvres d’art à tout va.

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