La vie extraterrestre, plus répandue que prévu ?

Yellowstone abrite de nombreux organismes et l’un d’entre eux pourrait nous donner les clés pour mieux comprendre la vie extraterrestre et son processus de formation. C’est en tout cas ce que l’on peut conclure de l’étude pilotée par Everett Shock.

Le parc national de Yellowstone est assez particulier. Il est en effet connu pour ses phénomènes géothermiques extrêmes et il contient ainsi les deux tiers des geysers de la planète.

Yellowstone

Certaines de ces sources abritent des microbes et les biologistes se demandent depuis longtemps comment ces organismes parviennent à survivre et se développer dans des conditions aussi extrêmes.

Yellowstone, un environnement hostile

Everett Shock travaille depuis longtemps pour l’Université de l’Arizona et il occupe un poste de professeur spécialisé en géochimie. Il s’intéresse aux sciences moléculaires, mais également aux mondes extraterrestres et au potentiel de vie sur d’autres planètes.

L’homme a donc réuni une équipe afin d’étudier les micro-organismes vivant dans les sources thermales du parc. Les chercheurs ont ainsi mené des expériences en laboratoire, des expériences portant sur l’un de ces fameux organismes, un individu appartenant à l’espèce des Acidianus et donc de la famille des Sulfolobaceae.

Ce microbe un peu particulier est capable d’obtenir de l’énergie en combinant de l’hydrogène avec du soufre, de l’hydrogène avec du fer ou encore du soufre avec du fer.

Après avoir analysé ces mélanges, l’équipe de choc a déterminé que le mélange d’hydrogène et de soufre fournissait beaucoup moins d’énergie que les autres. Le combo hydrogène-fer était en revanche le plus généreux.

Les microbes, des organismes futés

Pourtant, durant les expériences menées en laboratoire, le microbe prélevé à Yellowstone s’est naturellement tourné vers le mélange le moins intéressant, à la surprise générale.

Bien décidés à élucider ce mystère, les chercheurs ont donc mené des tests supplémentaires et ils ont fini par développer une intéressante théorie. Ils pensent en effet que le microbe a préféré se tourner vers une source d’énergie garantie pour éviter… de trop dépenser d’énergie.

Pour expliquer le phénomène, Everett Shock a pris l’exemple d’une mine. Certains dépôts de minerai sont plus riches que d’autres, certes, mais si l’extraction coûte plus cher que la valeur du gisement alors elle est totalement inutile. Il est dans ces conditions préférable de se tourner vers un gisement moins bien fourni, mais plus facilement extractible.

En conséquence, le chercheur pense que ce microbe a évalué le coût biologique nécessaire pour produire l’énergie à partir de ces différentes sources, et qu’il a préféré se tourner vers la méthode la plus sûre et la moins consommatrice de ressources afin de pouvoir se développer sereinement.

Bien sûr, ce qui fait pour les microbes terriens vaut aussi pour les organismes présents sur les exoplanètes. Si des microbes parviennent à se développer dans des conditions aussi hostiles et avec de si faibles apports en énergie sur notre planète, alors ils peuvent aussi le faire dans les mondes distants et il est donc possible que la vie extraterrestre soit plus répandue que nous ne le pensons.

L’étude complète se trouve à cette adresse.

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