La Warner demande à Google de supprimer son propre site

Faire une boulette ça peut arriver à tout le monde, même aux plus grands. C’est la morale de cette affaire impliquant la Warner et son éternelle croisade contre le piratage et le non respect des droits d’auteurs.

Si vous vous intéressez un tant soit peu au cinéma vous connaissez très certainement la Warner Bros. Créée en 1923, elle est actuellement – et depuis un bon bout de temps – une des plus grandes sociétés de production au monde pour le cinéma et la télévision, ce qui ne l’a pas empêché de demander à Google la suppression pure et simple de certaines pages de son propre site web. Oui, vous avez bien lu.

Warner-Google
La Warner a demandé par erreur à Google de supprimer son propre site Web. Oups.

L’affaire peut indiscutablement prêter à la moquerie, mais si la Warner a fait cette erreur ce n’est pas par bêtise, mais dans le cadre de demandes faites au géant de Mountain View visant à supprimer des résultats de Google, les sites proposant des films piratés.

La Warner voit rouge contre les sites pirates, mais pas seulement…

C’est donc par le biais d’une demande de suppression formulée à Google dans le cadre de procédures de protection des droits d’auteurs, que la Warner a demandé – par erreur – d’effacer certaines pages de son propre site des résultats du moteur de recherche. Parmi ces pages, celles dédiées à certains de ses films comme Matrix, Batman ou The Lucky One.

Une erreur qui ne se limite pas au site warnerbros.com, mais aussi à des pages parfaitement légitimes comme certaines d’Amazon proposant l’achat de films de la Warner (dont Batman), ou encore des sites légaux de VOD.

Une erreur qui incombe à un sous-traitant peu délicat

Si l’on plaisante de la Warner, c’est dans les faits un “sous-traitant” qui est véritablement à blâmer pour cette erreur. Il s’agit de Vobile, une société spécialisée dans la censure sur le web, qui ne se distingue visiblement ni par son sens de la mesure, ni par la délicatesse de ses actions.

En effet depuis le début de l’été 2016, le nombre de demandes automatisées formulées par Vobile à Google s’est littéralement envolé pour atteindre près de 480.000 adresses signalées en une semaine au mois de juillet dernier. Inutile de dire que dans le lot certaines n’étaient probablement pas répréhensibles, et que – dans le cas présent – Vobile ferait bien de procéder à une sérieuse mise à jour de son logiciel.

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