
L’ADN humain issu de momies antiques révèle une origine sud-américaine
La connaissance de l’origine des peuples antiques et la reconstitution de leur histoire ont toujours préoccupé les anthropologues et les généticiens. Récemment, une équipe s’est basée sur l’analyse des poux de tête pour donner des informations concernant des peuples antiques et leurs déplacements. Elle a trouvé que l’ADN humain pouvait être prélevé du “ciment” utilisé par ces microorganismes pour fixer leurs œufs sur les cheveux.
Lors d’une étude récente, des chercheurs ont extrait de l’ADN dans le ciment présent sur les cheveux de momies vieilles de 1 500 à 2 000 ans. L’arrachement a été rendu possible par la présence de cellules cutanées dans la colle sécrétée par des poux femelles. Celles-ci accrochent des œufs, connus sous le nom de lentes, à la chevelure.
L’ADN antique récupéré a été jugé plus qualitatif que celui extrait par les autres techniques. Les résultats de son analyse ont fourni des pistes sur les habitudes migratoires des peuples précolombiens d’Amérique du Sud.
Une technique qui vient faciliter les recherches des scientifiques
La récupération d’ADN à partir des poux de tête, notamment du ciment, constitue une méthode révolutionnaire. Elle permet d’obtenir des preuves de l’existence passée de peuples antiques et des indices sur leurs déplacements. Auparavant, l’ADN ancien était plutôt extrait de l’os dense du crâne ou de la paroi dentaire. Mais les vestiges des dents et du crâne sont parfois inaccessibles rendant la tâche dure aux scientifiques.
Avec cette nouvelle méthode, les scientifiques pourront facilement récupérer de l’ADN sur des vestiges. D’autant plus qu’il est fréquent de trouver des lentes aussi bien sur les cheveux que sur les habits de personnes momifiées et bien préservées, la récupération d’ADN est donc certaine.
« Comme l’histoire fictive des moustiques enfermés dans l’ambre dans le film Jurassic Park, transportant l’ADN du dinosaure hôte, nous avons montré que nos informations génétiques peuvent être préservées par la substance collante produite par les poux sur nos cheveux. Outre la génétique, la biologie des poux peut fournir des indices précieux sur la façon dont les gens vivaient et mouraient il y a des milliers d’années. »
Dr Alejandra Perotti, professeure agrégée de biologie des invertébrés à l’université de Reading
Une technique efficace
À partir de l’analyse de l’ADN prélevé sur le ciment des lentes, il a été possible d’établir et de confirmer plusieurs éléments. De façon précise, le sexe de chaque hôte humain et le lien génétique entre 3 des momies et des personnes ayant vécu en Amazonie depuis 2000 ans ont été confirmés.
Par ailleurs, ces données ont révélé que la population primitive du département de San Juan a quitté les forêts tropicales et les terres d’Amazonie. Ainsi, tous les vestiges humains antiques analysés sont issus des premières générations de descendants sud-américains.
SOURCE : SCITECHDAILY
Beaucoup de boulot pour découvrir qu’une momie précolombienne est originaire d’Amérique du sud ptdr
Beaucoup de boulot pour découvrir qu’une momie précolombienne est originaire d’Amérique du sud ptdr