L’américain J.P. Morgan rejoint l’actionnariat de la fintech grecque Viva Wallet
J.P. Morgan a annoncé ce 25 janvier l’acquisition de 49 % des parts de Viva Wallet, une fintech basée à Athènes, en Grèce. La banque américaine rejoint ainsi d’autres géants tels que Tencent, Breyer Capital ou la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) qui sont actionnaires de Viva Wallet. Dans le cadre de cette opération, les conseillers financiers de J.P. Morgan et Viva Wallet étaient respectivement J.P. Morgan Morgan Securities LLC et Jefferies.
Un partenariat gagnant-gagnant
L’acquisition, qui attend l’aval des autorités compétentes, a été annoncée à travers un communiqué disponible sur le site officiel de J.P. Morgan. Si les termes financiers de la transaction n’ont pas encore été révélés, on sait qu’elle s’aligne avec les efforts de l’acquéreur visant à mieux servir sa clientèle, les PME en particulier, aussi bien en Europe que dans le reste du monde.
« Nous sommes très heureux de réaliser cet investissement stratégique dans Viva Wallet et de soutenir ainsi leur vision, qui vise à encourager une nouvelle croissance et à stimuler l’innovation en matière de paiements pour les petites et moyennes entreprises (PME) européennes et les clients de services marchands du marché intermédiaire », a déclaré Takis Georgakopoulos, directeur international de J.P. Morgan Payments.
Pour Harris Karonis, PDG et cofondateur de Viva Wallet, « Cet investissement stratégique de J.P. Morgan Payments nous permettra d’achever la réalisation de notre vision (Ndr : changer la façon dont les entreprises paient et sont payées en Europe), et de proposer des services de paiements et de transactions entièrement dédiés aux PME dans toute l’Europe ».
La fintech, un secteur plus que prometteur
Il est important de souligner qu’au cours des récents mois, J.P. Morgan a effectué diverses transactions stratégiques dans le secteur de la fintech. Par exemple, en début septembre dernier, la firme a dévoiler son intention de sécuriser 75 % des parts de la plateforme de paiement de Volkswagen, le fabricant allemand de voitures. Si elle se concrétise, l’opération permettrait à J.P. Morgan de développer sensiblement ses capacités de paiement numérique.
Quelques jours après cette annonce, l’américain a noué un partenariat avec Alipay afin de traiter les paiements du mastodonte du e-commerce Alibaba. En octobre, J.P. Morgan poursuit sur la même trajectoire en procédant au lancement d’une solution numérique de paiement de factures.
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L’un des acteurs bancaires les plus importants au monde, J.P Morgan traite environ 26 millions de transactions par jour. Selon le rapport Nilson publié en mars 2021, en 2020 la compagnie aurait traité pour ses clients plus 27 milliards de transactions, d’une valeur totale 1,4 trillion de dollars. Ceci, dans un contexte où le volume mondial des paiements numériques est projeté à 1,1 trillion de transactions d’ici 2024, soit une progression de 64 % comparé à 2021. Au cours de l’année écoulée, les revenus de la banque se sont établis à 29,257 milliards de $, avec des profits en repli de 14% comparativement à l’exercice précédent.
En ce qui concerne Viva Wallet, la startup a vu le jour en 2010 et emploie entre 200 et 500 personnes. Présente dans 23 pays, elle offre des services de paiement de factures, d’émission de cartes de débit virtuelles et de préfinancement de commerces. D’après les observateurs, l’arrivée e J. P. Morgan au sein de l’actionnariat de Viva Wallet devrait faire grimper sa valeur à au moins 1,7 milliard de $.
