L’analyse ADN de dents préhistoriques a révélé l’existence d’un nouveau groupe ethnique ayant vécu dans des conditions extrêmes

Des dents datant d’environ 31 000 ans, durant l’âge glaciaire, prouvent par le biais d’une analyse ADN, l’existence de Sibériens préhistoriques. Cette découverte remet en question ce que l’on a toujours cru savoir de la généalogie de l’Homme, et nous éclaircit davantage sur ses origines et sa place dans le monde.

Les dents ont été découvertes par hasard dans un site archéologique isolé, situé au nord-est de la Sibérie. Ils ont ensuite été analysés par des chercheurs du St John’s College de l’Université de Cambridge menés par le Professeur Eske Willerslev.

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Crédits Pixabay

Les chercheurs ont baptisé cette nouvelle ethnie les « Sibériens Antiques du Nord ». L’étude a été publiée en détail dans la revue Nature.

Que sait-on de ces Sibériens du Nord ?

Pour le moment, les archéologues et les chercheurs n’ont pas grand-chose à dire sur ces antiques Sibériens à part qu’ils ont des dents différentes des nôtres. Néanmoins, les experts estiment que ces anciens Sibériens du Nord étaient vraiment très endurants, car ils vivaient dans des conditions extrêmes que les hommes d’aujourd’hui ne pourraient supporter.

Le Pr Eske Willerslev et ses collègues ont notamment découvert que le groupe a survécu grâce à la chasse. Ils traquaient particulièrement les mammouths laineux, les rhinocéros laineux et le bison, pour leur chair, mais aussi pour leur fourrure et leurs défenses.

Les experts estiment également que cette tribu vieille de 31 000 ans était composée d’environ 500 personnes.

Une découverte d’une grande importance

Pour Willerslev et son équipe, cette nouvelle étude a permis une découverte importante pour l’histoire de la migration ainsi que pour l’ethnologie de certaines anciennes civilisations.

« [Les Sibériens du Nord] ont joué un rôle important dans l’histoire de l’humanité. […] Ils se sont diversifiés presque à la même époque que les ancêtres des Asiatiques et des Européens modernes et il est probable qu’ils aient occupé un jour de grandes régions de l’hémisphère nord. »

L’étude remet ainsi en question certaines théories sur le mode de vie ainsi que l’origine de certains peuplements. Elle suggère notamment que l’ancêtre des Américains a vu le jour en dehors du continent. Cette découverte se présente ainsi comme la pièce manquante du puzzle de leur source d’existence.

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