Dimanche 24 octobre, le Wall Street Journal a rapporté que Facebook devait actuellement gérer un conflit en interne, d’après la révélation de certains employés anonymes du géant des médias sociaux. En effet, il semblerait que des tensions naissent entre les dirigeants de Facebook et les employés concernant l’approche du réseau social en matière de contenus conservateurs.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Facebook a du mal avec la gestion des contenus à caractère politique sur sa plateforme. L’année dernière, le réseau social avait déjà subi un tollé en déclarant qu’il allait faire l’impasse sur les discours politiques « dignes d’intérêt ».
Par la suite, la responsable de la politique de Facebook en Inde a démissionné et il y a deux mois à peine, une ancienne analyste de Facebook a révélé l’existence d’une manipulation politique mondiale.
Facebook serait loin d’être impartial dans sa gestion des contenus politiques
Cette fois-ci, la tension monte entre les dirigeants et le personnel de Facebook étant donné que les employés du réseau social accusent l’entreprise de faire « des exceptions spéciales » concernant les contenus de certains médias politiques conservateurs, en particulier, Breitbart News qui est un média politique conservateur qualifié d’extrême droite.
En effet, les employés ont avancé que Facebook maintenait ce média au deuxième niveau dans l’onglet Actualités, qui est une section destinée aux informations jugées fiables. Pourtant, Breitbart n’a remporté que de faibles scores de confiance et de qualité. Ce média a également déjà fait l’objet de soupçons de désinformations.
Selon un employé, Facebook ne fait pas simplement des exceptions, mais il soutient « explicitement » ces médias en les incluant comme partenaires de confiance. D’après les employés, Facebook appréhende les « réactions politiques » au point où il ne sanctionne pas des influenceurs conservateurs qui diffusent des fausses informations.
Facebook continue de défendre les médias conservateurs
De leur côté, les dirigeants de Facebook ont justifié leurs décisions en déclarant que s’appuyer sur les scores de confiance ne mettrait en avant que les médias grand public que CNN. L’entreprise maintient également que le fait de limiter l’accès des utilisateurs à du matériel de mauvaise qualité n’était pas lié à des tendances politiques mais a pour but d’améliorer leurs expériences.
Un porte-parole a également soutenu que les éditeurs comme Breitbart remplissaient les exigences concernant les règles contre la désinformation et les discours de haine. Néanmoins, ces explications et justifications ne semblent pas convaincre le personnel de Facebook qui continue de croire que le réseau social veut arrondir les angles sur tous les côtés de l’éventail politique. Finalement, les employés de Facebook ont souligné l’importance d’améliorer les outils destinés à limiter automatiquement la propagation de la désinformation pour réduire la nécessité d’une intervention et modération humaine.