L’astéroïde tueur de dinosaures révèle de nouveaux secrets

Un groupe de géologues affirme que la température de la Terre a pu augmenter de plusieurs degrés pendant cent mille ans après l’impact de la météorite ou de la comète – les scientifiques sont encore divisés sur l’appellation – qui a causé la disparition des dinosaures.

C’est en analysant la température de l’eau de cette époque que les scientifiques en sont arrivés à cette conclusion.

Les chercheurs ont utilisé des isotopes d’oxygène pour faire leurs études. Plus précisément, ils ont analysé des rapports d’abondance d’isotopes de l’oxygène et ont daté les couches qui pouvaient être mesurées.

Cette méthode leur a permis d’étudier un intervalle de temps de deux cent cinquante mille ans, au moment où est survenue la grande crise biologique qui marquait la fin des dinosaures non-aviens.

Le choc biologique entraîné par la chute de l’astéroïde

Il y a environ soixante-cinq millions d’années, un astéroïde de plus de dix kilomètres de diamètre s’écrasait près de la péninsule du Yucatán, Mexique, formant le cratère de Chicxulub. Le choc, qui équivaut à l’explosion d’environ un million de bombes atomiques, fut l’une des principales causes de l’extinction de l’espèce des dinosaures.

Hormis l’immense choc de l’astéroïde dans sa collision avec la Terre, celui-ci a également choisi l’un des pires endroits où atterrir puisqu’il a frappé une zone recouverte d’évaporites et donc de sédiments très riches en sulfate.

Cela nous a cependant permis d’apprendre davantage sur l’impact qu’a eu ce choc sur la température terrestre.

Baisse et hausse de la température de la Terre

Au moment de l’impact sur les évaporites, une importante quantité de composés soufrés ont été libérés dans l’atmosphère. Les évaporites ont ensuite agi comme des réflecteurs de lumière et la matière éjectée par l’impact a également bloqué temporairement le passage des rayons du soleil, provoquant ainsi un refroidissement de la planète et une période d’obscurité. Par conséquent, la photosynthèse des plantes était suspendue et la chaîne alimentaire en était lourdement impactée.

Cependant, les chercheurs ont découvert que du gaz carbonique aurait également été massivement injecté dans l’atmosphère au moment de la collision. La région du Yucatan de l’époque abritait une forte concentration de pétrole. Les chercheurs pensent ainsi que la propagation du gaz carbonique a causé le réchauffement du climat terrestre après la phase de refroidissement.

En analysant des échantillons de couches de sédiments provenant de la région de Le Kef, une ville située au nord-ouest de la Tunisie, et qui date de l’époque de la crise biologique, les géologues ont pu affirmer que la température des océans a augmenté de 5°C durant cent mille ans suite à cet impact.

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