ALERTE SPOILER : Cet article contient des éléments de l’épisode 83 de l’Attaque des Titans !
Mahr et Eldia sont les deux faces d’une même pièce. Après l’activation du grand terrassement par Eren, le chaos s’installe aussi bien à Mahr qu’à l’île du Paradis. Les uns tentent désespérément d’échapper à la marche inéluctable des titans, alors que chez les autres c’est la pagaille. Dans le dernier épisode de l’Attaque des Titans, nous assistons à une montée de violence chez le peuple de l’île du Paradis. Une violence que nous lui avions jamais connue.

Un peuple d’abord victime
Quand les murs de Shinganshina avaient été détruits, cela avait laissé auprès des spectateurs une grande incompréhension. Des titans dont on ne connaissait pas les motivations, avaient attaqué un peuple qui vivait cloisonné dans des murs. Pour beaucoup, y compris Eren, cela ne faisait pas de doute que l’humanité des murs était la victime. Cette manière de penser et de concevoir le monde s’est prolongée jusqu’à la troisième saison. Elle a atteint son point culminant lors de la découverte des carnets de Grisha. De la compréhension des eldiens, leur peuple était persécuté par un autre peuple, les mahrs.
Ces derniers leur voueraient une haine immense en raison de leur origine et des exactions qu’ont commises leurs ancêtres. Reconnaissant les torts de son peuple, le roi Karl Fritz s’est proposé de mettre fin à cette haine sans fin que les deux peuples partageaient. Il a confié quelques titans aux mahrs et leur a donné à titre de compensation une partie de son peuple. Avec le reste de ses sujets, il s’est reclus sur l’île du Paradis. Malgré cette volonté manifeste du Roi eldien à mettre fin à la guerre, les mahrs une fois en position de force, ont à leur tour perpétré des actions toutes aussi déplorables.
Ils ont confiné le peuple eldien dans des camps et lui a bafoué son droit à la dignité. Ils ont même condamné les eldiens les plus téméraires à une vie de titan primaire sur l’île du Paradis. Confiants dans sa suprématie militaire, les mahrs ont été jusqu’à élaborer un plan pour arracher le Titan fondateur au roi des murs. Malheureusement cette mission va être entravée par la volonté du titan assaillant Eren Jaëger. À présent qu’Eren détient toutes les cartes en main, il ne désire qu’une chose : mettre fin à cette haine cyclique en détruisant le monde.
La haine engendre la haine
L’univers de l’Attaque des Titans n’est pas aussi manichéen qu’on voudrait le croire. Après avoir connu la haine, les eldiens la perpétuent à leur tour. L’on aurait cru que le fait d’avoir été traqué comme une bête aurait suffi à leur faire comprendre l’importance de stopper cette haine. Loin de là. Dans le dernier épisode, l’on voit Floch exécuter à tour de bras tous ceux qui sont contre le plan d’Eren et ne souhaitent pas s’y conformer. Comme le lui a fait remarquer Onyankopon, les eldiens et en particulier les jaëgerists sont devenus à leur tour des xénophobes et des meurtriers de masse tout comme les mahrs qu’ils détestent.
Cette haine est cyclique. Elle a commencé avec les eldiens et leur domination du monde il y a deux mille ans. Elle s’est poursuivie avec les mahrs qui ont semé chez le peuple eldien les graines de la revanche. Aujourd’hui, elle reprend avec les eldiens. Ces derniers plutôt que d’y voir une opportunité d’y mettre fin la perpétuent. La décision d’Eren de provoquer le grand terrassement peut somme toute être vue d’un bon œil. Car s’il s’assure de piétiner tous les ennemis de l’île, il est évident qu’un autre cycle de haine ne verrait pas le jour. Mahr et Eldia en fin de compte ne sont que les deux faces d’une même pièce.
SOURCE: CBR