Le bon côté du café

Et si le café pouvait avoir des vertus thérapeutiques ? C’est ce que suggère une étude relayée par le Guardian, une étude qui indique que le célèbre breuvage limitait le risque de développer ou de mourir d’une maladie chronique du foie. On fait le point.

Le foie a beau être un organe fantastique, il est sujet à de nombreuses maladies chroniques.

Une tasse de café à côté d'un ordinateur
Image par Free Photos de Pixabay

Parmi les plus connues se trouve notamment la cirrhose, qui touche de nombreux Français et qui peut déboucher sur de nombreuses complications comme une insuffisance hépatique, une insuffisance rénale, une hémorragie digestive ou un cancer du foie.

Le café, un allié pour lutter contre les maladies hépatiques ?

Si l’alcool a sa part de responsabilité, il n’est pas la seule cause de la cirrhose et les personnes atteintes par des hépatites virales chroniques peuvent également être touchées.

Le problème, c’est que la cirrhose est difficile à identifier. Le patient ne ressent aucun symptôme particulier et il faut donc réaliser des tests spécifiques pour diagnostiquer la maladie. Ce qui veut également dire que le diagnostic est souvent tardif et lorsque les complications deviennent malheureusement trop importantes.

Les chercheurs, de leur côté, continuent à étudier ces maladies et BMC Public Health vient justement de publier une nouvelle étude menée par le professeur Paul Roderick et ses collègues de l’Université de Southampton.

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Les personnes buvant du café moins exposées aux maladies hépatiques

L’étude en question a porté sur les données issues de 494 585 personnes participant à l’initiative UK Biobank. Ces dernières étaient toutes âgées de 40 à 69 ans et elles ont été divisées en deux groupes : le premier constitué des buveurs de café (384 818 personnes) et le second de ceux n’en consommant pas (109 767 personnes).

Partant de là, les chercheurs ont examiné toutes les données relatives à la santé du foie de ces personnes, et ce sur une période moyenne de 11 ans.

Ils ont alors découvert 3 600 cas de maladie hépatique chronique, avec 301 décès et 1 839 cas de stéatose hépatique simple. En croisant les données et en prenant en compte tous les types de facteurs habituels (consommation d’alcool et IMC notamment), les chercheurs ont alors réalisé que les buveurs de café avaient en moyenne 20 % moins de risque de développer une maladie hépatique chronique ou une stéatose hépatique. Du moins par rapport à ceux n’en consommant pas.

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Plus d’effet après trois ou quatre tasses par jour

Une différence notable et que l’on retrouve aussi au niveau du risque du décès. Une fois encore, les personnes consommant du café seraient moins exposées et elles auraient ainsi 49 % moins de chance de mourir d’une maladie chronique du foie.

La consommation a bien entendu un rôle à jouer. Plus les participants consomment de café, et plus le risque est moindre. Du moins jusqu’à un certain seuil. Toujours selon cette étude, au-delà des trois à quatre tasses par jour, aucun avantage supplémentaire n’a été décelé. En outre, il semblerait que l’effet soit plus prononcé chez les personnes consommant du café moulu.

Si les chercheurs appellent à la prudence, ils pensent tout de même que leur étude tend à prouver que le café peut avoir un rôle à jouer pour protéger les malades souffrant d’une maladie hépatique grave.

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