Le Canada autorise l’ouverture d’une procédure d’extradition du directeur financier de Huawei aux Etats-Unis

À la fin 2018, Meng Wanzhou, la directrice financière de Huawei a subi une arrestation à Vancouver, au Canada sous motif  de violation des sanctions commerciales prononcées à l’encontre de l’Iran par les États-Unis. Depuis, les autorités américaines ont enclenché une procédure, plus précisément un processus d’extradition, dans le but de transférer Wanzhou aux États-Unis, où elle devrait être jugée.

Rappelons que Meng Wanzhou ne fait pas seulement partie de l’exécutif de Huawei. Elle est aussi la fille de son fondateur, Ren Zhengfei. En janvier 2019, un acte d’accusation l’avait reliée à une fraude bancaire présumée qui aurait permis à Huawei de contourner les sanctions américaines en Iran.

Crédits Wikkipédia

Suite à la demande officielle d’extradition émanant des États-Unis, le gouvernement canadien a disposé d’un temps de réflexion pour accéder à la requête ou la réfuter et dorénavant, on connait leur réponse.

Le ministère de la Justice canadienne donne son accord

Les fonctionnaires du ministère de la Justice du Canada ont autorisé le début de la procédure d’extradition de Meng Wanzhou.

Le ministère de la Justice du Canada a ainsi écrit dans une déclaration que cette décision était motivée par un « examen approfondi et diligent de la preuve en l’espèce ». Par ailleurs, le département de la justice du Canada s’est dit être « convaincu » par le fait que « les conditions énoncées dans la Loi sur l’extradition (…) ont été remplies et qu’il existe suffisamment de preuves à présenter au juge d’extradition pour lui permettre de statuer. »

Les avocats de Meng Wanzhou dénoncent un abus des procédures judiciaires

En effet, cette autorisation du ministère de la Justice n’est que le premier pas vers la réalisation de l’extradition. C’est effectivement la décision d’un juge, suivi de l’aval du ministre de la Justice, qui donnera lieu à l’extradition effective de Wanzhou aux États-Unis.

Les avocats de Meng Wanzhou ont, quant à eux, confié leur déception à TechCrunch. Ils avouent notamment être « préoccupés par le fait que le ministre ait approuvé un PTA dans des circonstances où une conduite qualifiée d’infraction aux États-Unis ne l’est pas au Canada ».

Malgré tout, les défenseurs de Meng soutiennent que leur cliente se dit « innocente » dans cette affaire et selon les avocats, les poursuites et l’extradition aux Etats-Unis constituent ni plus ni moins un abus des procédures judiciaires.

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