Le cerveau est entièrement contre une perte de poids

D’après la croyance populaire, les traitements destinés à la perte de poids sont généralement inefficaces. Pourtant, il s’agit là d’une fausse idée, car de nombreuses approches aident effectivement à perdre du poids. Pratiquement, la perte de poids est relativement l’étape la plus facile. Le vrai challenge ne survient qu’après la perte de poids. En effet, à la fin du régime ou de la prise de médicament amaigrissant, le corps reprend inévitablement du poids.

Perte de poids

Par conséquent, ce ne sont pas les différents traitements qui sont inefficaces. Afin d’en savoir davantage, des chercheurs ont entrepris des travaux sur le sujet. Ils ont examiné des personnes, cinq ans après avoir suivi un programme WW (anciennement connu comme Weight Watchers) ayant duré trois mois ou un an.

Les scientifiques ont publié leurs résultats dans la revue Lancet Public Health

Des résultats décevants

Les chercheurs ont constaté que les volontaires ont bien repris du poids, mais qu’ils présentent tout de même une évolution. Par rapport à leur poids avant le programme WW, les anciens participants ont, en moyenne, perdu deux kilos. De plus, ils ont maintenu cette perte de poids pendant cinq ans.

D’après les scientifiques, cette courte période durant laquelle ils ont perdu du poids n’était pas en vain. En effet, elle a réduit de manière importante le risque de diabète, de maladie cardiaque et de contracter d’autres affections liées au surpoids.

Malheureusement, les principaux concernés et leurs soignants peuvent considérer cette récidive comme un « échec ». La personne en surpoids peut même le prendre comme étant sa responsabilité. La stigmatisation de l’obésité serait la principale cause de cette culpabilisation.

Le cerveau dit « non ! » à la perte de poids

D’après le cerveau, une perte de poids est synonyme d’une réduction des chances de survie. Par conséquent, il réagit en favorisant la prise de poids. Pour ce faire, il réduit notamment le taux métabolique du corps pour brûler moins de calories. Cela se traduit par la nécessité de manger moins qu’une autre personne du même poids (n’ayant pas perdu du poids) pour rester au même stade.  

Dans ce processus, la leptine est la principale responsable. C’est une hormone sécrétée par les graisses, de façon proportionnelle à la quantité de graisses. Son travail est d’indiquer au cerveau la quantité de graisses dans le corps. Les scientifiques pensent qu’il est possible de leurrer le cerveau en administrant suffisamment de leptine dans le corps.  

Outre les mécanismes biologiques, des facteurs psychologiques, environnementaux, sociaux et économiques impactent également la reprise de poids. Cependant, ces variables ont peu de chances de changer favorablement durant une cure amincissante. Dans les faits, il peut même être préférable de traiter l’obésité comme une maladie chronique récidivante

SOURCE : SCIENCEALERT

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