Le Covid-19 serait capable d’infecter un organisme en passant par les yeux

D’après les chercheurs de la faculté de médecine de l’université Johns Hopkins, le coronavirus peut pénétrer dans l’organisme en passant par les yeux. Il peut se propager au seul contact du liquide oculaire d’une personne infectée ou à travers des objets qui transportent ce liquide.

D’ailleurs, il a été signalé que les yeux rouges constituent souvent un signe de la présence du coronavirus dans le corps.

Un oeil face à un coucher de soleil
Crédits Pixabay

Dix paires d’yeux appartenant à des personnes ayant survécu à l’infection au Covid-19 ont été analysées par les chercheurs. Ils ont trouvé de l’ACE-2 dans la cornée, à l’intérieur des paupières et dans le blanc de l’œil. En général, cette protéine se trouve dans les voies respiratoires et les poumons, mais le virus l’utilise pour se lier aux cellules et se propager.

Ce phénomène expliquerait également le développement rapide de l’œil rose viral ou la conjonctivite chez les personnes malades du Covid-19.

Désormais, les mesures sanitaires ne devraient plus se limiter au port d’un masque et à la distanciation sociale.

Les ophtalmologues doivent être plus prudents

« Ils ont, comme… des yeux allergiques. La partie blanche de l’œil n’est pas rouge. C’est comme s’ils avaient un fard à paupières rouge à l’extérieur de leurs yeux », a déclaré Chelsey Earnest, une infirmière au Life Care Centre de Washington.

À présent, les autorités sanitaires font appel à une grande vigilance. D’un côté, l’infection des cellules de la surface oculaire pourrait faire de cet organe une vraie porte d’entrée pour le Covid-19. De l’autre, le liquide oculaire des personnes malades risque de contaminer d’autres individus.

À la fois une porte d’entrée et un réservoir

« Les cellules de la surface oculaire, y compris la conjonctive, sont susceptibles d’être infectées par le coronavirus. Elles pourraient servir de porte d’entrée et de réservoir pour se transmettre d’une personne à une autre », a publié Lingli Zhou, le directeur de cette étude, sur bioRxiv.

Il a noté que le mérite de cette étude est de souligner l’importance des pratiques de sécurité dans la communauté en général pour prévenir l’infection et la propagation à travers l’hygiène et les masques. Les chercheurs ont également évoqué la nécessité d’une prudence supplémentaire chez les ophtalmologues. Il faut également rappeler que des traces du virus ont été découvertes dans la semence d’anciens malades. Une preuve supplémentaire que nous sommes encore loin de tout savoir du Covid-19.

L’étude peut-être librement consultée à cette adresse.

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