Le Dark Web n’est finalement pas qu’un haut lieu des activités criminelles et illicites

Quand on parle du « Dark Web » la première idée qui vient en tête c’est la partie d’internet où les criminels s’adonnent à des transactions illicites entre autres activités condamnables. En effet, le caractère obscur de cette partie de la toile n’aide pas vraiment à une bonne compréhension de ce qui s’y passe en réalité.

Justement, un chercheur en cybersécurité de Virginia Tech du nom d’Eric Jardine s’est intéressé au Dark Web afin de nous en apprendre un peu plus sur ce dernier. Plus précisément, le chercheur et son équipe se sont penchés sur l’utilisation de Tor, le plus grand réseau permettant aux utilisateurs d’accéder anonymement au web non censuré via un système de routeurs à oignons afin de réaliser cette étude.

Un utilisateur devant l'écran éteint d'un ordinateur
Crédits Pixabay

Les conclusions de leur étude suggèrent que seulement une petite partie du Dark Web est utilisée pour accéder à des sites dissimulés hébergeant des activités cachées qui, pour information, ne sont obligatoirement pas des activités illicites.

Tor, une version “hyperprivée” des navigateurs classiques comme Chrome ou Firefox

En surveillant les données collectées à partir de Tor, l’équipe a constaté que la proportion des utilisateurs qui utilisent ce navigateur pour accéder au contenu caché du web profond est faible par rapport à la proportion de ceux qui l’utilisent pour accéder de manière anonyme à des sites réguliers sur le web de surface (sans suivi, sans collecte de données, le top quoi).

D’après ces chercheurs, malgré la connotation négative, le web profond n’est pas forcément un endroit immoral. En somme, ce n’est rien d’autre que des parties d’Internet non indexées par les moteurs de recherche classique. Mais qu’on ne s’y trompe pas, on y trouve bien des contenus malveillants et des activités illicites.

Une manière de promouvoir la liberté d’expression et la démocratie

Autres faits révélés par l’étude, dans les pays non démocratiques Tor est surtout utilisé pour contourner les restrictions et les censures locales afin d’accéder à des informations gratuites sur le Net. Au contraire, dans les nations démocratiques, il est surtout utilisé pour exploiter le web profond à des fins illicites.

D’ailleurs, seulement 6,7 % des utilisateurs de Tor exploitent le navigateur pour accéder à des parties cachées du web, sans que ce soit forcément pour des activités criminelles.

D’après Isabela Bagueros, directrice exécutive de Tor, considérer la plupart des activités sur ces sites oignons comme illicites s’apparenterait à une généralisation diabolisant les réseaux populaires comme Facebook et les organismes de presse mondiaux qui utilisent ces systèmes pour une politique de confidentialité et pour contourner la censure.

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