Près de 5 mois après l’officialisation, le rachat de Twitter est toujours un sujet à débat. Les dernières informations portent notamment sur une enquête qui aurait été envisagée par le gouvernement américain.

Un projet motivé par la sécurité nationale
Selon les informations de Bloomberg, l’administration Biden a envisagé à un moment de lancer une enquête sur le rachat de Twitter. Cet examen serait d’ailleurs motivé par des craintes pour la sécurité nationale. En effet, les préoccupations sont fondées sur la provenance des fonds ayant aidé à financer l’opération.
Il est à noter que des investisseurs étrangers ont largement participé à ce rachat. Le gouvernement américain craignait donc que ces derniers puissent accéder aux données des utilisateurs de Twitter. Des personnes-ressources ont également confié à Bloomberg que les inquiétudes étaient vives dans le milieu du renseignement américain.
Des membres de l’administration Biden se sont alors demandé si le rachat devait être analysé par le Comité des investissements étrangers aux États-Unis. Cet organisme a surtout le pouvoir de bloquer les transactions commerciales qui sont suspectées de porter atteinte à la sécurité nationale. Cependant, le projet n’a pas été mis en œuvre pour des raisons juridiques. De plus, le Trésor aurait immédiatement exclu cette possibilité.
Quels sont les investisseurs dans le rachat de Twitter ?
De nombreux noms bien connus figurent sur la liste des partenaires d’Elon Musk dans ce projet de rachat qui a coûté 44 milliards de dollars. On peut citer notamment le PDG de Binance, Changpeng Zhao qui a investi 500 millions de dollars.
Le prince saoudien Alwaleed bin Talal a également participé à l’opération en prenant 35 millions d’actions qui reviennent à 1,9 milliard de dollars. Enfin, le fonds souverain du Qatar fait aussi partie des participants étrangers. Selon les documents fournis à la SEC, la contribution de ce fonds serait de 375 millions de dollars.
Par ailleurs, des rumeurs avaient couru en décembre 2022 sur un probable manque de confiance des investisseurs en la gestion d’Elon Musk. Ce dernier avait alors lancé un sondage pour savoir s’il devait démissionner ou non de son poste de PDG de Twitter. Cependant, le fait le plus intrigant est qu’il avait été photographié avec le PDG du Qatar Investment Authority juste quelques heures avant.
La situation avait donc conduit les médias à se demander si la gestion d’Elon Musk était réellement satisfaisante pour les investisseurs de Twitter au Moyen-Orient. Néanmoins, le patron du Qatar Investment Authority a rassuré Bloomberg en réaffirmant sa confiance au « leadership » d’Elon Musk pour redresser l’entreprise.
Elon Musk dérangeant pour le gouvernement américain ?
Il semble que le rachat de Twitter ne soit pas la seule cause des inquiétudes du gouvernement américain à propos d’Elon Musk. En effet, Bloomberg déclare que les membres de l’administration Biden craignent que ce dernier ne devienne intouchable. Son vaste empire commercial pourrait d’ailleurs le lui permettre.
L’exemple le plus flagrant est son influence dans la guerre en Ukraine. Pour rappel, ce pays a eu recours au réseau Starlink pour communiquer et Elon Musk n’a pas hésité à augmenter les prix.