Les géants américains Airbnb et TripAdvisor ainsi que leur émule néerlandais Booking.com auront bientôt un concurrent en France. Le gouvernement français envisage de mettre en place une plateforme nationale dédiée aux touristes qui souhaitent accéder aux offres touristiques françaises comme l’hébergement et la restauration.
Le projet dont le coût est estimé à 1,3 milliard d’euros sera financé par la Caisse des Dépôts et Bpifrance. Il fait partie du plan de relance pour le tourisme, annoncé par le Premier ministre Édouard Philippe, le 14 mai 2020. Au total, le gouvernement projette d’investir 18 milliards d’euros pour aider le secteur du tourisme à se relever après que la pandémie du coronavirus l’a mis en péril.

Un communiqué du Comité interministériel du Tourisme indique que l’application ne sera pas prête pour cet été, mais elle devrait être fonctionnelle d’ici 2021.
L’utilité du projet
Selon le directeur général de la Caisse des Dépôts, Eric Lombard, le tourisme français ne devrait plus dépendre des plateformes communautaires payantes de location et de réservation de logements comme Airbnb et Booking.
Il soutient la nécessité de se réapproprier un lien avec les clients et d’offrir en même temps des informations plus complètes sur les attractions touristiques du pays à savoir les endroits à visiter, les heures d’ouvertures et de fermetures…
Avec ce projet piloté par le président de la Banque des territoires, Olivier Sichel, le gouvernement français devrait avoir le plein contrôle des offres touristiques en France. Le défi reste toutefois énorme dans la mesure où il ne sera pas facile des acteurs comme Airbnb et Booking.
Airbnb profite d’une forte notoriété
Il est à savoir que le service offert par Airbnb est très prisé en France. 8,5 millions de Français y ont eu recours pendant les vacances d’été de l’année dernière. Entre le 15 avril et le 15 mai 2020, 21,2 millions de Français ont effectué des recherches de logements pour les mois à venir sur la plateforme.
Ce nombre élevé d’utilisateurs a permis au géant américain de mieux connaître les besoins des Français en matière de résidence pour les vacances. Cela n’a pourtant pas empêché Airbnb de licencier 25% de ses salariés, soit 1900 personnes dans le monde, à cause des ralentissements économiques occasionnés par la pandémie du coronavirus.