Cahokia était une ancienne ville amérindienne qui se trouvait dans le sud-ouest de l’actuel État américain de l’Illinois. Vers le milieu du XIe siècle, la cité était une place forte de la culture mississippienne. À cette époque, elle comptait pas moins de 15 000 habitants.

Mais au XIVe siècle, pour des raisons inconnues, la ville a été désertée par ses habitants. L’hypothèse la plus souvent avancée par les historiens était une surexploitation de la terre qui aurait causé des érosions et d’importantes inondations.
Ces catastrophes naturelles auraient poussé ses habitants à abandonner la cité.
Une hypothèse confortée par plusieurs éléments
Lorsqu’on regarde de plus près, on constate que l’ancienne cité était située dans une zone basse, à proximité de la confluence de trois cours d’eau, un endroit propice aux inondations. Mais ce n’est pas tout. Il existe aussi un récit très commun dans la région qui parle de certaines pratiques des habitants de l’ancienne cité. Ce récit fait mention d’utilisation des terres, qui aurait causé des érosions et la formation de sédiments.
De plus, des fouilles ont aussi permis d’établir que les habitants de l’ancienne ville coupaient beaucoup de bois, notamment pour construire des fortifications défensives. Cela aurait alors provoqué toutes sortes de catastrophes naturelles ayant conduit à disparition de la ville. Cependant, il ne s’agit là que de suppositions. Effectivement, jusqu’à aujourd’hui, les chercheurs n’ont toujours pas pu trouver de preuve pour conforter ces théories. Une étude récente a même prouvé le contraire.
L’hypothèse de la déforestation et d’une surexploitation de la terre définitivement écartée
L’année dernière, tout a basculé après qu’un groupe de chercheurs a publié le résultat d’une étude qu’ils ont menée. Ces derniers ont prélevé des carottes de sédiments sur le site de l’ancienne cité et les ont analysées. Ils ont alors constaté que le sol était resté stable depuis l’âge d’or de la ville de Cahokia, jusqu’au milieu du XIXe siècle, soit la période de la révolution industrielle. Ils ont ainsi conclu que la ville n’avait pas pu être ravagée par des catastrophes naturelles, et surtout pas par des inondations.
En écartant cette hypothèse, les chercheurs vont donc être obligés d’explorer d’autres pistes pour expliquer la désertion de la ville.
SOURCE : SCIENCEALERT