Le mystère des squelettes du lac Roopkund

Dans le monde, il existe des endroits entourés de mystère. Le lac Roopkund, perché à près de 5 000 mètres d’altitude dans les montages de l’Himalaya, en fait partie. Depuis des années, il suscite la curiosité des touristes et des scientifiques, et ce, à juste titre. Des centaines d’ossements humains reposent en effet dans ses profondeurs.

En hiver, le Roopkund ressemble à n’importe quel lac. Ce n’est qu’en été qu’il livre son secret. Lorsque ce lac dégèle, on peut voir tous les squelettes qui se trouvent sous l’eau. Leur présence a intrigué de nombreux chercheurs au fil des ans.

Crédits Pixabay

Récemment, une équipe internationale de scientifiques a réalisé une nouvelle étude sur ces ossements humains. Leurs recherches apportent de nouveaux éléments d’informations sur le lac Roopkund.

Des ossements appartenant à trois groupes différents

Le lac Roopkund a fait l’objet de nombreuses théories. Comme le souligne le site Geo, la plus célèbre d’entre elles veut que ces restes appartiennent à des personnes descendant d’ancêtres sud-asiatiques. D’autres hypothèses suggèrent qu’elles seraient toutes mortes en même temps durant un seul événement.

La nouvelle étude publiée dans la revue Nature Communications réfute toutefois ces théories. D’après les chercheurs, ces ossements appartiendraient en fait à au moins trois groupes différents. Ces résultats ont été obtenus grâce à l’étude génétique de 38 squelettes provenant du lac. Les experts ont ensuite procédé à la comparaison de ces génomes avec 1521 humains décédés et 7985 personnes vivantes venant des quatre coins du globe.

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Des Indiens, des Grecs et des Asiatiques

Les résultats de cette étude ont surpris les chercheurs.

« Nous avons été extrêmement surpris par les génomes des squelettes du Roopkund. La présence d’individus avec une ascendance typiquement associée à la Méditerranée orientale suggère que le lac n’était pas un site d’intérêt local, mais qu’il attirait plutôt des visiteurs du monde entier. »

Ainsi, on apprend que dans le premier groupe, il y avait 23 personnes d’origine indienne. Dans le deuxième groupe, les experts ont trouvé 14 personnes qui peuvent être assimilées aux individus originaires de l’Est de la Méditerranée, dont la Grèce et la Crète. Enfin, le troisième groupe réunissait des gens de l’Asie du Sud-est.

D’autre part, les chercheurs ont découvert grâce à la datation des dépôts des ossements dans le Roopkund que ces squelettes ne sont pas arrivés dans le lac en même temps. Les personnes d’origine indienne seraient arrivées plus tôt dans cette région que celles venant de l’Est de la Méditerranée et de l’Asie du Sud-est.

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