Le mystère des supernovae sur le point d’être résolu ?

Aujourd’hui encore, de nombreux phénomènes se déroulant dans l’espace demeurent des énigmes. Cependant, des expériences sont menées pour apporter des réponses à certaines de ces manifestations spatiales. C’est ainsi qu’une équipe d’astronomes a étudié de plus près la transformation en supernova d’une étoile mourante. Curieusement, les données récoltées lors de cette étude viennent contredire certaines théories établies auparavant.

Supernova formation

Concrètement, une supernova est l’explosion cataclysmique d’une étoile qui, pendant un temps, peut briller plus vivement qu’une galaxie. Durant ce processus, des gaz, de même qu’une forte lumière, sont émis. Par ailleurs, selon les experts, la perte de masse de l’étoile mourante serait due à une instabilité profondément ancrée dans l’intérieur stellaire.

Les astres étudiés ont été vus depuis deux observatoires, à savoir celui de Pan-STARRS à Haleakala Maui et celui de WM Keck à Maunakea, sur l’île d’Hawaï.

Des images en temps réel de la mort d’une étoile

Pour la première fois, une équipe d’astronomes a pu photographier en temps réel une étoile supergéante rouge alors qu’elle atteignit la fin de sa vie. L’équipe a utilisé le spectromètre imageur basse résolution (LRIS) de l’observatoire Keck pour capturer le premier spectre de la supernova.

« Keck a contribué à fournir des preuves directes de la transition d’une étoile massive vers une explosion de supernova, c’est comme regarder une bombe à retardement. »

Raffaella Margutti, professeur agrégé d’astronomie à l’UC Berkeley

En outre, les observations de l’équipe ont permis de mieux comprendre les supernovae de type II et leurs étoiles progénitrices.

Enfin, la variabilité significative de l’étoile menant à l’effondrement est déconcertante. Le puissant éclat de lumière provenant de l’étoile avant son explosion suggère que quelque chose d’inconnu se produit dans sa structure interne. Quels que soient ces changements, ils entraînent une éjection gigantesque de gaz avant que l’étoile ne s’effondre et n’explose.

Faudrait-il revoir les connaissances antérieures ?

Dans la conclusion de leurs recherches, les scientifiques ont déclaré qu’« il est probable que la perte de masse accrue et l’émission de précurseurs soient le résultat d’instabilités profondément enracinées dans l’intérieur stellaire. »

Selon eux, le dépôt d’énergie provenant des ondes gravitationnelles générées dans les étapes de combustion du néon/oxygène aurait pu éjecter un matériau stellaire.

« Je suis très excité par toutes les nouvelles ‘inconnues’ qui ont été débloquées par cette découverte. Détecter plus d’événements comme SN 2020tlf aura un impact considérable sur la façon dont nous définissons les derniers mois de l’évolution stellaire. »

Jacobson-Galán, chercheur diplômé NSF à l’UC Berkeley

SOURCE : SCITECHDAILY

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