Le mystère des téléphones Garfield échoués sur les plages du Finistère a finalement été résolu

Depuis trente ans, il n’y a pas eu une semaine sans qu’un téléphone orange à l’image de Garefield, le célèbre personnage de bande dessinée, ne se soit échoué sur les plages du Finistère. L’année dernière, environ deux cents appareils ont été retrouvés sur les lieux. L’association Ar Viltansoù, qui s’occupe du nettoyage du littoral breton, a fait part de ses inquiétudes par rapport à la pollution plastique et électronique que cela engendre.

Jusqu’à il y a quelques semaines, personne ne connaissait la provenance de ces téléphones. En effet, une enquête participative a permis aux membres de l’association de résoudre une partie du mystère.

Garfield
Crédits Pixabay

Un agriculteur de la région leur aurait récemment confié avoir vu un container rempli d’un « stock de téléphones » orange échoué dans les falaises de Plouarzel, à la pointe du Finistère, dans les années 1980.

Le témoin, connu sous le nom de René Morvan, a ainsi gardé son secret pendant longtemps. Selon ses propos, repris par Franceinfo, il n’aurait rien dit, car il y a « plein de choses qui nous arrivaient de la mer ».

L’énigme n’est pas encore totalement résolue

Se basant sur les informations dévoilées par René Morvan, les membres de l’association sont partis à la recherche du container. Ils l’ont finalement trouvé, caché au fond d’une grotte, à une dizaine de mètres du sol.

Quoi qu’il en soit, il y a lieu de reconnaître que le mystère n’est pas encore totalement résolu. Personne ne connait la provenance de la cargaison. Certains pensent qu’elle était tombée du rail d’Ouessant, situé à quelques kilomètres de l’endroit.

Une pollution irréversible ?

Certains téléphones sont coincés entre les rochers. Des créatures marines comme les crabes et les étoiles de mer en ont fait leur habitat. L’association Ar Viltansoù considère que ce cas est un « symbole de la pollution maritime », laquelle « nous allons encore subir durant des années ». L’organisation a donc fait appel à la direction du parc naturel marin d’Iroise pour résoudre le problème.

« Il n’y a malheureusement plus grand-chose à faire », a répondu Fabien Boileau, le directeur du parc. « On va quand même y aller pour récupérer les restes de téléphones. Cela fera toujours moins de plastique et d’électronique dans la mer. Mais j’ai assez peu d’espoir qu’on soit très efficaces. »

« C’est un déchet qui a plus de 30 ans et on en retrouve encore des morceaux quasiment neufs. On en a vraiment pour des années et des années avant que cela ne disparaisse », a-t-il ajouté.

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