Le PDG d’Alphabet n’est pas très emballé par le projet Dragonfly de Google

Alphabet, la maison mère de Google, n’adhère pas aux stratégies de sa filiale pour conquérir la Chine. John Hennessy, le président d’Alphabet Inc. s’est exprimé sur le sujet lors d’un entretien avec Bloomberg.

Le dirigeant s’est déclaré ne pas être convaincu par la création d’un moteur de recherche censuré.

Baptisé Dragonfly, le projet compte proposer un moteur de recherche spécialement développé pour s’adapter aux attentes du gouvernement chinois en matière de censure.

Pour Hennessy, la question de moralité est la plus épineuse.

Hennessy critique, mais sans s’avancer

Dans son entretien avec Bloomberg, John Hennessy a fait savoir qu’il n’adhérait clairement pas au projet Dragonfly de Google.

Il admet néanmoins que « Toute personne qui fait des affaires en Chine compromet certaines de ses valeurs fondamentales, car les lois en Chine sont différentes de celles de notre pays. »

Hennessy s’est également exprimé sur les nombreuses accusations portées à l’encontre de Google concernant sa manière de gérer les comportements déplacés de certains de ses dirigeants. Le géant IT a été vivement critiqué pour avoir versé une généreuse compensation à Andy Rubin, un employé qui a été renvoyé suite à des accusations de comportements sexuels abusifs.

« Je ne peux pas commenter les détails exacts de ce qui s’est passé à ce moment-là. » a commenté Hennessy. « Mais je pense que la politique de harcèlement sexuel devait être renforcée. »

Dragonfly, un projet qui divise

Les rumeurs concernant Dragonfly avaient commencé à se propager vers la moitié de l’année 2018. Elles ont d’abord été fermement démenties par Sundar Pichai, PDG de Google, avant d’être finalement confirmées au mois d’octobre dernier durant la conférence Wired25 à San Francisco.

Depuis, Google a fait l’objet de nombreuses critiques de la part des associations de défense des droits de l’homme mais aussi de ses propres employés. Les salariés ont été des milliers à protester contre le développement du moteur de recherche en envoyant une lettre ouverte à la direction.

Google est cependant décidé à mettre son projet en œuvre peu importe les critiques. Un premier prototype a déjà été testé en interne.

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