Le quart des troubles mentaux passeraient en fait sous les radars au niveau des hôpitaux britanniques, d’après cette étude

D’après une étude menée par des chercheurs de l’University College de Londres (UCL), dirigée par Hassan Mansour, sur la totalité des patients que les hôpitaux britanniques reçoivent, un peu plus du quart devrait être diagnostiqué pour des maladies mentales, mais passe finalement sous les radars.

En effet, ces patients sont admis dans les hôpitaux pour diverses raisons et seraient renvoyés chez eux à la fin du traitement sans avoir été diagnostiqué des maladies mentales qu’en fait ils avaient.

Photo d'un homme triste et seul
Crédits Pixabay

Sur la période courant de 2006 à 2017, les chercheurs ont ainsi suivi, dans le cadre de cette étude, l’historique médical de 13 786 individus souffrants de troubles mentaux, dans le but de voir si les mêmes personnes, quand elles sont admises d’urgence pour d’autres causes, avaient connaissance de leur état mental.

Le taux d’enregistrement a bien évolué avec le temps

En comparant les données de 2006 à 2017, le pourcentage de troubles mentaux non diagnostiqués par le personnel médical a beaucoup diminué au fil du temps. Ainsi, en 2006, les chiffres soutiennent que plus de la moitié des cas de maladies mentales sévères n’étaient pas diagnostiqués chez les patients.

Le risque de ne pas être enregistré est bien plus poussé chez les minorités ethniques. Par exemple, les individus originaires d’Afrique noire ont plus de chances de ne pas se faire enregistrer comme malades mentaux que les personnes de race blanche, selon les chercheurs.

Cela pourrait être dû aux difficultés que les médecins ont à diagnostiquer les maladies mentales chez ces minorités, à cause de la différence de culture, de physique ou les soucis de langage. Beaucoup de petits détails qui empêchent finalement de correctement se rendre compte de l’état de santé et des soins appropriés pour les malades.

Le processus de diagnostic devrait encore être amélioré

En somme, pour les 13 786 patients étudiés, le taux de détection et d’enregistrement de problèmes mentaux lors des admissions est passé de 48 % (en 2006) à environ 75 % en 2017. Une amélioration qui pourrait être due aux engagements et aux mesures prises par le système de santé publique britannique (le National Health Service – NHS) entre temps.

Toutefois, les chercheurs ont observé que même si certains des individus étaient bien admis avec la mention de trouble mental, certains enregistrements ne sont pas précis sur la qualification de la maladie. Ainsi, seulement 56 % des cas de schizophrénie ont été précisément enregistrés comme tels, et le taux passe à environ 50 % pour les patients atteints de troubles bipolaires.

Cela signifierait que les maladies de ces personnes ont été mal enregistrées ou sous-évaluées, diagnostiquées comme étant des troubles moins graves que ce qu’elles ne le sont en réalité. Et ceci peut constituer un véritable problème pour la société, d’autant que ces individus ne sont pas au fait de leurs états mentaux.

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