Le ministère américain de la Justice et la Securities and Exchanges Commission (SEC) mèneraient des enquêtes portant sur des transactions effectuées par de trois actionnaires d’Activision Blizzard quelques jours seulement avant l’annonce de son acquisition par Microsoft.
« Un pari chanceux »
Les actionnaires en question sont : Barry Diller, Alexander von Furstenberg et David Geffen. Selon le rapport du Wall Street Journal, ils sont ciblés par des procureurs fédéraux et des régulateurs de valeurs immobilières pour délit d’initié. Les trois hommes d’affaires américains ont fait de gros paris sur les actions d’Activision dans les jours précédant son acquisition.
Le 14 janvier 2022, ils ont tous acheté des options à 40 $ chacun avant que la valeur de celles-ci ne grimpe à 63 $ 18 janvier, après l’annonce de rachat. Maintenant, l’action est estimée à 80 $.
Citant des personnes familières au dossier, The Wall Street Journal rapporte que le trio a bénéficié d’environ 60 millions $ sur leur pari, pour un investissement de 108 millions $.
Par ailleurs, les trois compagnons, au-delà d’être proches, auraient des liens avec Bobby Kotick, PDG d’Activision Blizzard. Diller, fondateur de Fox, a siégé au conseil d’administration de Coca-Cola avec le PDG d’Activision Blizzard. David Geffen est son ami de longue date tandis qu’Alex von Furstenberg est son beau-fils.
Pour l’instant, Barry Diller nie fermement que ses proches et lui se seraient livrés à des transactions frauduleuses. Dans un communiqué adressé à CNBC, il déclare : « Aucun d’entre nous n’avait connaissance d’aucune personne ou d’aucune source ou quoi que ce soit concernant une éventuelle acquisition d’Activision par Microsoft. Nous avons agi simplement sur la conviction qu’Activision était sous-évaluée et avait donc le potentiel de devenir privée ou d’être acquise ».
Selon lui, c’était simplement « un pari chanceux ».
Tensions dans le processus d’acquisition
Selon les termes de la transaction annoncée en janvier, Microsoft devrait débourser 68,7 milliards $ pour racheter Activizion Blizzard. Le processus fait l’objet d’un examen par la Federal Trade Commission.
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Dans le même temps, il faut souligner qu’Activision Blizzard est poursuivie par ses actionnaires. L’un d’eux a intenté une action en justice contre l’éditeur de jeux et son conseil d’administration pour des questions de conflits d’intérêts potentiels dans le processus d’acquisition, selon Polygon.com.