Le régulateur britannique ouvrira bientôt une enquête sur le rachat d’ARM

L’Autorité de la concurrence et des marchés du Royaume-Uni ou la CMA (Competition and Markets Authority) a récemment fait part de son intention de mener des investigations sur le rachat d’Arm Holdings. Pour rappel, Nvidia Corporation a décidé de s’offrir le concepteur de puces britannique, propriété du groupe japonais Softbank pour 40 milliards de dollars. La  nouvelle a été annoncée au mois de septembre 2020.

Cependant, pour devenir la firme mère d’Arm, Nvidia doit avant tout obtenir l’approbation de plusieurs autorités de la concurrence dans différents pays. Avant de lancer une enquête plus poussée, la CMA souhaite tout d’abord connaitre les avis des concurrents sur le rachat d’Arm. Les « tiers intéressés » sont donc libres de s’exprimer sur le sujet.

Une femme tapant sur un clavier
Photo de Kaitlyn Baker – Unsplash

L’ouverture officielle de l’enquête qui aurait pu être menée par la Commission européenne si le Royaume-Uni n’a pas pris la décision de quitter l’Union européenne est prévue pour cette année.

Évaluation des impacts sur les concurrents et les consommateurs

Tout au long du processus, la CMA sera tenue «d’évaluer l’impact potentiel de la fusion sur la concurrence ». Le régulateur britannique s’intéressera également aux changements que la fusion des deux sociétés pourrait entraîner pour les consommateurs.

« Nous travaillerons en étroite collaboration avec d’autres autorités de la concurrence dans le monde entier pour examiner attentivement l’impact de l’accord et nous assurer qu’il n’aura pas pour résultat final que les consommateurs soient confrontés à des produits plus chers ou de moindre qualité » a déclaré le directeur général de la CMA, Andrea Coscelli.

Plus de 2000 opposants

La fusion entre Nvidia et Arm n’est pas vue d’un bon oeil par beaucoup de monde. Le cofondateur d’Arm, Hermann Hauser a été le premier à exprimer son opposition. Il a d’ailleurs tenté d’empêcher la vente en écrivant une lettre ouverte au Premier ministre.

Hauser a notamment fait valoir que le rachat d’Arm par Nvidia pourrait occasionner des pertes d’emplois. Selon lui, le Royaume-Uni risque en même temps de perdre son influence. Plus de 2 000 personnes dont « de hauts fonctionnaires des industries électroniques et financières, certains fondateurs d’Arm, des membres de la chambre haute du parlement du Royaume-Uni, le député de Cambridge, un lauréat du prix Nobel, de nombreux professeurs et du cluster de Cambridge » se sont joints à Hauser en cosignant la lettre qu’il a écrite.

Pour atténuer les appréhensions, Nvidia «a promis de maintenir l’entreprise basée au Royaume-Uni, d’embaucher plus de personnel et de conserver la marque Arm ».

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