Le réalisateur de Blonde estime qu’il n’a pas manqué de respect à Marilyn Monroe
La sortie de Blonde ne s’est pas faite sans heurts. Il faut dire que le réalisateur, Andrew Dominik, a pris beaucoup de libertés en comparaison avec la vraie vie de Marilyn Monroe. Cette adaptation de la (très libre) biographie de Joyce Carol Oates a suscité la polémique pour ses scènes jugées anti-IVG et l’exploitation faite de l’image de la défunte star d’Hollywood.
En plus de l’interprétation reçue froidement d’Ana de Armas, les spectateurs estiment que le cinéaste malmène la mémoire de Marilyn Monroe tout en se montrant cruel et complaisant à son égard. Sans oublier ses scènes décrites comme gênantes comme celle où l’actrice s’adresse à son fœtus (en 3D) qui l’accable pour son avortement.
Plusieurs mois après la sortie de Blonde sur Netflix, Andrew Dominik est revenu sur la polémique en interview pour le Hollywood Reporter (via ScreenRant).
Vous vous en doutez, le cinéaste défend son steak avec des arguments que chacun jugera de bonne foi ou non.
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Le réalisateur présente sa vision des faits
Andrew Dominik a sa position concernant la polémique qui entoure Blonde. Pour le réalisateur, impossible de manquer de respect à Marilyn Monroe puisqu’elle « est morte ». Quant aux critiques, le cinéaste se félicite que son film « indigne tant de gens ».
Une vision très controversée en comparaison avec la réception globale de Blonde. Voici ce qu’en dit Andrew Dominik en interview pour le Hollywood Reporter.
Aujourd’hui, nous vivons à une époque où il faut montrer les femmes comme indépendantes. Ils veulent réinventer Marilyn Monroe comme une personne indépendante. C’est ce qu’ils veulent voir. Si vous ne leur montrez pas ça, ils sont bouleversés… Ce qui est étrange car elle est morte.
Le film ne fait aucune différence dans un sens comme dans l’autre. Ce qu’ils pensent, c’est que [Blonde] exploite leur souvenir d’elle, son image, ce qui est juste. Mais c’est l’idée même du film.
Il tente de prendre l’iconographie de la vie de Marilyn Monroe pour la mettre au service d’autre chose. De prendre des éléments familiers pour les retourner. Mais c’est ce qu’ils refusent de voir.
Andrew Dominik
Chacun jugera de la pertinence de réécrire la vie d’une personne décédée pour la malmener sur grand écran.
