Le Revenge Porn fait toujours autant de dégâts

La publication malveillante d’images privées pour embarrasser ou blesser une personne, sans raison valable (par vengeance en général), c’est cela le “revenge porn”. Un véritable fléau que les autorités et les géants du Net tentent de combattre, non sans peine.

Car l’arsenal juridique et les technologies de protection de la vie privée semblent encore impuissants face à ces sites qui proposent à des anonymes de s’échanger de manière sécurisée et éphémère des photos compromettantes d’ex petites amies.

Revenge Porn Facebook

Il suffit ainsi de faire une petite recherche sur internet pour trouver des sites qui affirment proposer des images et vidéos garanties 100% “revenge porn”.

Des sites facilement accessibles qui font la promotion du Revenge Porn

C’est le cas notamment du site SeeMyGF (regarde ma copine), et d’autres du genre. Toutefois, le plus grand mal se situe surtout au niveau des nombreux sites “amateurs” qui pullulent sur le net et qui proposent d’échanger anonymement des contenus sexuels d’anciennes partenaires. Le site Anonymous Image Board, ou “Anon-ib” pour les initiés, est sans doute l’un des plus connus en la matière.

Ce site se présente comme un “imageboard”, c’est-à-dire un forum dédié à la publication d’images. Pas besoin de s’enregistrer pour l’utiliser, et les échanges sont en principe sécurisés sur la plateforme. Pourtant c’est le lieu de prédilection des adeptes de “revenge porn” qui peuvent y échanger des photos, et même se lancer dans des identifications précises de photos érotiques ou pornographiques pour identifier (et diffuser) le nom de la personne, son école, ou sa promotion. Le pire c’est que ce site s’affiche facilement dans les résultats des moteurs de recherche publics.

Les pays se dotent de législations pour punir le revenge porn

Plusieurs pays, dont les États-Unis, ont décidé de se doter de législation particulièrement dure pour sanctionner la pratique du “revenge porn”. La ville de New York par exemple vient de voter une loi pour faire du “revenge porn” un crime punissable. Désormais, la diffusion non consensuelle de photos et de vidéos intimes en ligne est une infraction dans la ville, et elle est passible d’une amende de 1 000 dollars assortie d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à un an.

Les réseaux sociaux aussi veulent lutter contre le fléau

Les réseaux sociaux, qui proscrivent tous la pratique, ont décidé de se lancer eux aussi dans cette bataille, à l’image de Facebook qui propose une solution plutôt étrange. En effet pour combattre le revenge porn, le géant des réseaux sociaux demande à ses utilisateurs d’envoyer volontairement leurs propres photos intimes. L’idée est que des gens qui ont partagé des images intimes en ligne, et qui craignent d’être victimes de Revenge Porn (ou qui en sont déjà victimes), puissent permettre à Facebook de « hacher » ces images afin qu’elles ne puissent plus être téléchargées sur Facebook, Messenger ou Instagram.

Mais cela signifie envoyer ces images compromettantes vous-même via Messenger et faire confiance à Facebook. Le géant des médias sociaux affirme qu’il ne conservera ces images que peu de temps avant de les supprimer, selon un article paru dans The Guardian.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.