
Le rituel viking de l’aigle de sang serait tout à fait praticable
Les Vikings sont des commerçants, pillards et pirates scandinaves ayant vécu au cours de la période s’étendant du VIIIe au XIe siècle. Leur culture a longtemps été associée à une violence légendaire et démesurée. L’un de leurs rituels les plus barbares, baptisé de « l’aigle de sang », a été mis en avant dans série Vikings. Longtemps considéré comme une légende, ce rituel sanglant est particulièrement tristement célèbre.

Le rituel consistait à ouvrir le dos de la victime et à détacher les côtes de la colonne vertébrale, avant d’extraire les poumons. Le battement final des poumons étalés sur les côtes écartées était censé ressembler au mouvement des ailes d’un oiseau. Néanmoins, aucune preuve archéologique du rituel n’a jamais été trouvée.
Cependant, une nouvelle étude adopte une approche entièrement nouvelle sur la question. L’équipe composée de scientifiques médicaux et d’un historien apporte des preuves de la possibilité de la pratique de « l’aigle de sang ».
Des preuves anatomiques ?
Les scientifiques ont découvert que « l’aigle de sang » était difficile, mais pas impossible à réaliser, même avec les technicités de l’époque. En effet, à l’aide d’un type particulier de fer-de-lance Viking, il était possible d’ouvrir la cage thoracique par l’arrière. La preuve de l’existence d’une telle arme a été retrouvée sur un monument en pierre trouvé sur l’île suédoise de Gotland.
Cependant, ils ont également réalisé que même si le rituel était soigneusement exécuté, la victime serait morte très rapidement. Par conséquent, toute tentative de transformer les côtes en « ailes » ou de retirer les poumons aurait été effectuée sur un cadavre. Ce dernier « battement d’ailes » n’aurait pas pu avoir lieu.
Des preuves historiques ?
Les guerriers vikings étaient obsédés par leur réputation et étaient prêts à faire des efforts extrêmes pour protéger leur image. C’est le cas par exemple de l’exécution d’une noble femme bien habillée décapitée à Birka au Xe siècle et enterrée avec les restes de sa tête entre son bras et son torse. Sa mâchoire manquante a été remplacée par une mandibule de porc. Dans les sagas médiévales, certaines de ces exécutions consistent à jeter les victimes dans une fosse aux serpents.
L’aigle de sang semble avoir été un cas extrême de ce type de comportement qui n’était pratiqué que dans des circonstances exceptionnelles. Dans les sagas, l’aigle de sang est représenté comme un moyen pour les parents de la victime de récupérer leur honneur.
Contrairement à la conception générale, les chercheurs croient fermement que l’aigle de sang pourrait très bien avoir eu lieu à l’ère viking. Il était physiquement possible et conforme à des habitudes sociales des Vikings.
SOURCE : SCIENCEALERT