Le rover Perseverance vient de prélever des échantillons martiens particulièrement riches en matières organiques

Le cratère Jezero sur Mars a été le site de travail du rover Perseverance de la NASA au cours de ces derniers mois. Selon les scientifiques, un grand lac se trouvait dans ce cratère il y a de cela des milliards d’années, et Persevarance a été envoyé dans cette zone pour étudier un delta où on pourrait retrouver les signes d’une ancienne vie bactérienne.

Jusqu’ici, le rover a pu collecter 4 échantillons sur le site. Ces 4 prélèvements ont été faits sur des rochers qui montrent que cette partie de Mars a probablement pu supporter une vie microbienne similaire à ce qu’on trouve sur Terre. Il est même possible que les rochers en question aient préservé des signes de vie microbienne.

Le rocher martien Wildcat Ridge
Crédits NASA/JPL-Caltech/ASU/MSSS

Au cours d’une conférence de presse donnée le jeudi 15 septembre dernier, les responsables du rover Perseverance ont montré leur enthousiasme par rapport aux prélèvements faits récemment par le robot. Ken Farley, un scientifique du projet, a indiqué que les rochers qu’ils ont étudiés dans le delta possèdent la plus grande concentration de matières organiques qu’ils aient jamais découverte au cours de la mission.

Un rocher spécial

Parmi les rochers du delta que Perseverance a étudiés, il y en a un qui a particulièrement intéressé les scientifiques. Il s’agit d’un bloc de 0,9 m de large que l’équipe a surnommé Wildcat Ridge. Ce bloc est fait d’argilite à grain fin et s’est probablement formé au fond du lac de Jezero. L’instrument SHERLOC du rover a découvert que ce rocher contenait des matières organiques qui sont spatialement associées aux sulfates, des minéraux contenant du soufre.

D’après Sunanda Sharma, scientifique responsable de SHERLOC, cette corrélation suggère que lorsque le lac s’est évaporé, les sulfates et les matières organiques se sont déposés et concentrés dans cette zone, et ont été préservés. Sur Terre, les dépôts de sulfates sont connus pour conserver les matières organiques et peuvent abriter des signes de vie dénommés « bio-signatures ». Sharma a ajouté que ces échantillons et les observations faites sur place font partie des plus intrigants depuis le début de la mission.

Des analyses sur Terre nécessaires

Malgré la découverte de ces matières organiques, les scientifiques ont expliqué que ces composés retrouvés sur Mars ne peuvent pas être considérés comme des bio-signatures. En effet, les matières organiques peuvent être générées et mises en place par des processus purement géologiques. Les données collectées par Perseverance ne sont d’ailleurs pas assez pour connaitre l’origine de ces matières.

C’est la raison pour laquelle les échantillons prélevés par Perseverance seront envoyés sur Terre pour être analysés. Si tout se déroule comme prévu, les prélèvements arriveront sur Terre en 2033 grâce à une collaboration entre la NASA et l’ESA.

Ce plan de retour d’échantillons sera exécuté par un orbiteur de l’ESA dénommé ERO ou Earth Return Orbiter, et un atterrisseur de la NASA. Le premier est prévu être lancé vers la fin de 2027 tandis que le second partira vers le début de 2028.

 Au cours de l’opération, le rover Perseverance va rejoindre l’atterrisseur pour y déposer ses échantillons. Ces derniers vont ensuite être lancés en orbite martienne par une fusée qui se trouve sur l’atterrisseur. L’orbiteur ERO va alors les récupérer dans l’espace pour les envoyer vers la Terre.

SOURCE: Space.com

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