Le secret de la capacité de résistance de certains virus expliqué par leur ADN bizarre

La capacité de certains virus à contrer nos défenses immunitaires est longtemps restée un mystère pour la communauté scientifique. Mais grâce à une récente étude, des chercheurs ont trouvé comment quelques virus font pour être aussi résistants. Leur secret réside en fait dans leur ADN.

Ces experts ont en effet découvert que pour pouvoir passer inaperçus, ces virus modifient leur ADN. Pour ce faire, ils remplacent la base azotée A (adénine) par une autre base appeler Z (diaminopurine). Ces spécialistes ont appelé ce code génétique propre à quelques dizaines de virus ADN-Z.

Crédits Pixabay

Suite à cette découverte, les chercheurs ont entamé diverses expériences afin d’en savoir davantage. Et après s’être penché des virus et avoir mené des tests sur des bactéries, cette capacité particulière fut bel et bien confirmée.

L’ADN-Z est la clé de la résistance de certains virus

Normalement, l’adénine (A), la thymine (T), la cytosine (C) ainsi que la guanine (G) forment les quatre bases azotées qui forment l’ADN de n’importe quel être vivant. Mais chez certains virus, grâce à l’utilisation de l’ARN (acide ribonucléique) en tant que matériel génétique, cela peut varier. En effet, ces derniers peuvent produire de la diaminopurine (Z) à la place de l’adénine.

Tandis que la diaminopurine dispose d’une structure assez similaire à celle de l’adénine, un atome d’azote en plus lui donne une capacité de liaison hydrogène nettement plus accrue avec la thymidine. Et une paire de bases diaminopurine-thymine offre clairement plus d’avantages à ces virus.

Cette aptitude leur permet d’éviter de se faire débusquer par les enzymes de restriction, des protéines qui concourent à la défense d’un organisme.

Les chercheurs ont identifié 60 virus disposant de l’ADN-Z

C’est en grande partie grâce à cette association particulière Z-T que certains virus sont tellement coriaces. En effet, vu que l’adénine est principalement la cible des enzymes de coupe, en remplaçant cette dernière par la diaminopurine, quelques virus sont capables d’échapper aux enzymes de restriction.

De plus, ces scientifiques ont également remarqué que les paires de bases Z-T disposent d’interactions nettement plus stables que celles des paires de bases A-T.

Pour la précision, les chercheurs ont identifié 60 virus disposant de cet ADN particulier qu’est l’ADN-Z.

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