Le secret du succès de la chasse des chats pêcheurs enfin percé ?

Le chat pêcheur, avec celui à tête plate, sont les deux seuls chats sauvages à s’être adaptés à un mode de vie semi-aquatique. En effet, découvert dans les marais du Sud et du sud-est du continent asiatique, le chat pêcheur a la particularité d’être un chasseur en eau profonde, se nourrissant essentiellement de poissons.

chat pêcheur d'Asie du SUD

Ce félin, de son nom scientifique, Prionailurus viverrinus, rôde la nuit. Sa morphologie, comme chez d’autres chasseurs similaires, joue énormément en sa faveur. Plus concrètement, il bénéficie de griffes rétractables lui permettant d’accrocher et de saisir sa victime. Il est aussi important de mentionner son pelage particulièrement épais qui l’aide à rester à sec dans les milieux humides où il chasse ses proies.

Une espèce singulière qui suscite l’intérêt des scientifiques

Le chat pêcheur, de sa singularité et de sa rareté, intrigue particulièrement Tiasa Adhya, biologiste siégeant à Kolkata, spécialiste de l’espèce. Elle a d’ailleurs cofondé, en 2010, le Fishing Cat project, un projet concernant la recherche et la conservation des chats pêcheurs à travers le globe.

Dans le cadre du projet, les chercheurs ont lancé l’initiative Know Try Neighbor en 2016. L’objectif était la sensibilisation des communautés locales et, surtout le recueil des données sur ce félin sauvage. Chilika, le plus grand lagon d’eau saumâtre d’Asie, est un habitat privilégié de ces chats pêcheurs, et donc un choix d’excellence pour le projet d’étude.

Subas Behera, pêcheur, vivant près de Chilika, s’est porté volontaire pour la mise en œuvre du projet. Il place chaque soir un piège à caméra sur un endroit déterminé pour filmer un félin rôdant sur le territoire.

“Un chat pêcheur pense exactement comme un pêcheur, nous sommes tous deux constamment en train de penser à l’endroit où se trouvent les poissons”.

Behera

La méconnaissance du chat pêcheur : une cause de sa menace d’extinction ?

Ces félins sont actuellement classés de vulnérables par l’Union internationale pour la conservation de la nature. En effet, ils sont aujourd’hui en voie d’extinction du fait de la destruction de leurs habitats, mais aussi à cause de leurs interactions avec l’Homme dans certaines zones de pêche. Dans la région d’Asie du Sud-Est, plus de 45 pour cent des zones humides protégées et 94 pour cent des zones humides importantes, emplacement des habitats de ces félins, sont menacés.

Les zones humides à travers l’Asie sont toutes aussi en voie de disparition, et ce phénomène est proportionnel avec l’extinction de l’espèce. Si les individus concernés avaient connaissance de la présence de cet animal dans les zones en question, la préservation du chat pêcheur et de son habitat pourrait être envisageable.

SOURCE : SCIENCENEWS

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.