Le sexe en ligne n’est pas bon marché

La pandémie de Covid-19 a eu un impact considérable sur l’économie mondiale. Tous les secteurs d’activités souffrent actuellement d’une crise. Les travailleurs du sexe font partie de ceux qui vivent dans une situation précaire en raison de la situation actuelle. La plupart d’entre eux ont dû faire preuve d’ingéniosité pour continuer à faire tourner leur business en ces temps difficiles.

Aux États-Unis, certains travailleurs du sexe se sont tournés vers le télétravail. En tout cas, si on peut appeler ça comme ça. D’après le site Vice, les strip-teaseuses, les escortes ou encore les dominatrices ont décidé de proposer leur service en ligne.

Crédits Pixabay

Pour démarrer leur business, elles ont dû investir beaucoup d’argents dans les équipements alors que certaines d’entre elles ont à peine de quoi vivre.

Une transition difficile

Freak Jawn, une travailleuse du sexe âgée de 27 ans, a dû quitter son travail de strip-teaseuse en Floride en raison de la pandémie de Covid-19. Pour assurer ses fins de mois, elle a ouvert une page sur OnlyFans sur laquelle elle vend des photos ou des vidéos d’elle nue. Au micro de Vice, la jeune femme admet que la transition n’a pas été des plus faciles.

En plus de devoir filmer dans la même maison où vivent sa mère et son frère, Freak Jawn manque de matériels. Pour se prendre en photo, elle utilise son vieil iPhone 6 et se sert de l’ordinateur de sa mère pour faire ses retouches. Malheureusement, elle ne gagne pas assez pour s’acheter du matériel et la majeure partie de ses rentrées d’argent va dans la lingerie et le maquillage qui ne sont pas donnés.

Un investissement qui finit par payer

Amberly Rothfield, une modèle webcam qui propose des consultations en ligne pour les travailleurs du sexe, admet qu’il faut investir beaucoup d’argent pour avoir des résultats dans ce milieu.

D’après elle, pour avoir du contenu de qualité, il faut investir dans des smartphones ou des caméras, qui coûtent entre 250 et 1000 dollars et des « ring lights » (lumières) dont les prix varient de 10 à 250 dollars. C’est sans compter les sex-toys, les tenues et les cartes mémoires. Des professionnelles comme Emberleigh Hart ont déclaré que ce genre d’investissement finissait toujours par payer.

Toutefois, les travailleuses du sexe aux revenus modestes comme Freak Jawn ne sont pas prêtes à passer le cap. « Je suis venue en ligne pour faire de l’argent, pas pour dépenser le peu que j’ai. » a-t-elle déclaré.

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