Depuis longtemps, les scientifiques sont intrigués par les anneaux qui entourent Saturne. Ils connaissent déjà les éléments qui les constituent. Ces brillants anneaux seraient essentiellement composés de glaces, de roches et de poussières. Une étude a également permis d’établir qu’ils disparaîtront dans 100 à 300 millions d’années. Néanmoins, jusqu’à présent, leur âge exact demeure un mystère.
Des chercheurs ont déjà suggéré qu’ils sont relativement jeunes, entre environ 10 à 100 millions d’années. Cette étude était basée sur des observations des apparences des anneaux. Toutefois, selon une recherche plus récente, ils seraient plus vieux que ce que l’on croyait. L’équipe à l’origine de celle-ci a présenté deux hypothèses pour appuyer sa théorie.
Les résultats de la nouvelle recherche, coécrite par des chercheurs français et américains, ont été présentés dans la revue Nature, le 16 septembre 2019. Les astronomes se sont basés sur les dernières données obtenues grâce à la sonde Cassini.
Une capacité autonettoyante ?
Selon les résultats de la précédente étude, les anneaux de la deuxième géante gazeuse en partant du Soleil ne semblent pas extrêmement pollués. Normalement, si les anneaux se sont formés avec la planète, il y a environ 4,5 milliards d’années, ils devraient être souillés par des météorites et de la poussière provenant du milieu interplanétaire.
Néanmoins, l’équipe internationale a proposé deux hypothèses pouvant expliquer le fait que les anneaux soient propres. La première est que le taux de bombardement de micrométéorites qu’ils ont reçu par est devenu plus élevé qu’il ne l’était dans le passé. La seconde est que, par un mécanisme dont on ignore encore, ils peuvent s’autonettoyer au fil du temps.
L’âge des anneaux serait lié à celui d’Encelade
Les chercheurs estiment que ces résultats pourraient permettre d’en savoir plus sur le système saturnien en général, et particulièrement sur Encelade. L’âge des anneaux, qui se seraient formés à partir de matériaux présents dans le disque protoplanétaire qui n’ont pas réussi à former des lunes, serait lié à celui de cette dernière.
Notons qu’Encelade est l’une des soixante-deux lunes de Saturne. Ce monde intéresse particulièrement les scientifiques du fait qu’il semble combiner certaines conditions propices à la formation de la vie. D’ailleurs, selon une étude publiée en juin 2018, réalisée par une équipe de l’Université de Heidelberg, en Allemagne, cette lune abritait des molécules organiques de grande taille. Sur Terre, celles-ci ont contribué à la naissance de la vie.