Robert O’Callahan a travaillé pendant plusieurs années pour Mozilla. Il a notamment contribué au développement du navigateur web de la fondation. Depuis, il a pris son envol et il s’est mis à son compte. Parfois, sur son temps libre, il lui arrive aussi d’alimenter son blog personnel. Sa dernière note fait couler beaucoup d’encre depuis la semaine dernière.
Dans ce billet, l’homme s’en prend en effet aux antivirus. D’après lui, ces programmes ne servent à rien. Pire, ils peuvent même s’avérer très nocifs pour la santé de son ordinateur.

Il conseille donc de les supprimer et de se contenter de Windows Defender.
Les antivirus ne serviraient à rien
Farfelu ? Robert expose de nombreux arguments intéressants dans sa note. Il explique notamment que ces programmes sont souvent mal programmés. Pire, ils comporteraient aussi de nombreux bugs et ils auraient en plus la fâcheuse tendance à mettre leur nez partout, quitte à faire planter d’autres programmes.
Un peu plus loin, l’homme explique que les éditeurs d’antivirus forment un lobby puissant. Il donne pour exemple un fil de discussion hébergé dans un Google Group du nom de “Antivirus Hall of Shame“.
Initié par Robert en 2012, il portait sur les bugs provoqués par les antivirus. L’échange était courtois, mais incisif. La directrice de la communication de Mozilla, Erica Jostedt, est très vite intervenue pour couper court à la discussion.
Elle l’a d’ailleurs qualifiée d’inappropriée. Pourquoi ? Tout simplement, car elle affectait les partenariats passés avec ces éditeurs.
Robert a donc dû clore l’échange et présenter ses excuses. D’après lui, cet exemple n’est pas un cas isolé.
Mais ce n’est pas le plus problématique. En réalité, Robert n’est pas le seul à être de cet avis. Justin Shuh, le responsable sécurité de l’équipe de développement de Chrome, pense comme lui et il l’a récemment fait savoir lors d’un échange sur Twitter.
Il n’est pas le seul à le penser
Il n’a d’ailleurs pas mâché ses mots, car il a indiqué que les antivirus constituaient un véritable obstacle à l’heure actuelle, un obstacle difficile à surmonter.
Ars Technica est tombé sur cet échange et sur la note publiée par Robert. Après avoir mené une rapide enquête, nos confrères ont découvert que les antivirus étaient souvent épinglés pour leur nature invasive, mais aussi pour leurs nombreuses failles de sécurité. Les experts du Project Zero de Google, par exemple, ont tiré à plusieurs reprises la sonnette d’alarme, sans pour autant être entendus.
Que faire, alors ? Robert conseille pour commencer de maintenir à jour tous les programmes installés sur l’ordinateur afin d’être sûrs que leurs éventuelles failles critiques soient corrigées. Même chose pour le système d’exploitation. D’après lui, Windows 10 serait en effet plus sécurisé que les versions précédentes.
Il appelle également les utilisateurs à faire preuve de prudence et de bon sens en évitant d’installer des logiciels en provenance de sites douteux ou même en cessant d’ouvrir toutes les pièces jointes envoyées par mail.
En adoptant les bons comportements et en utilisant Windows Defender, Robert estime ainsi qu’il est tout à fait possible de se passer d’un antivirus. Possible, et souhaitable.
https://twitter.com/justinschuh/status/802491391121260544
On peut aussi arrêter d’utiliser Windows tout simplement. Cela allège considérablement les chances d’attraper un virus.