Les astronautes européens ne visiteront finalement pas la station spatiale chinoise Tiangong
Selon les dernières nouvelles, l’Europe ne compte pas encore visiter la station spatiale chinoise Tiangong. L’agence spatiale européenne (ESA) a pourtant déjà préparé ses astronautes pour d’éventuelles missions à bord de Tiangong.
En août 2017, les astronautes européens Samantha Cristoforetti et Matthias Maurer ont participé à un entraînement de survie de 9 jours avec 16 astronautes chinois. Cela s’est passé dans la Mer Jaune, près de la ville côtière de Yantai. En 2016, l’astronaute chinois Ye Guangfu avait également pris part au cours de spéléologie de l’ESA sur l’île italienne de Sardaigne.
D’après un communiqué publié par les responsables de l’ESA en 2017, ces activités étaient le fruit de l’accord signé en 2015 avec comme objectif de renforcer la collaboration entre l’agence européenne et l’agence chinoise des vols spatiaux habités. Il était prévu d’envoyer des astronautes européens sur la station spatiale chinoise à partir de l’année 2022.
Une question de priorité et de budget
Jusqu’ici, aucun astronaute européen n’a encore mis les pieds sur la station Tiangong, et apparemment, cela ne va pas se produire dans l’immédiat.
Selon les explications de Josef Aschbacher, directeur général de l’ESA, ils sont encore très occupés à supporter et à assurer leurs engagements et activités à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS) où ils ont de nombreux partenaires internationaux qui travaillent ensemble.
Aschbacher a aussi déclaré que pour le moment, ils n’ont ni le budget, ni l’intention politique de s’engager avec une autre station spatiale.
La station spatiale Tiangong
Quoi qu’il en soit, la station spatiale chinoise est aujourd’hui totalement opérationnelle. Sa construction a commencé en avril 2021 avec le lancement du module principal Tianhe. Le deuxième module, Wentian, est arrivé en juillet 2022, et le dernier module Mengtian a été installé en octobre.
Tiangong a déjà été visitée par 4 missions habitées depuis la mise en orbite du premier module. Chaque équipage était composé de trois astronautes, et ces derniers faisaient tous partie du corps des astronautes de l’armée populaire de libération de la Chine.
Du côté des Etats-Unis, la possibilité pour que des astronautes américains visitent la station chinoise est encore plus mince. En effet, en 2011, le Congrès des Etats-Unis a interdit à la NASA de coopérer de manière substantielle avec l’agence spatiale chinoise sans autorisation préalable. Cette loi est connue sous le nom de « Wolf Amendment », et à cause d’elle, il est difficile pour la Chine de participer au projet ISS même dans le cas où elle souhaiterait le faire.
SOURCE: Space.com
