Les caractéristiques techniques de l’Oculus Quest se précisent

Dévoilé mercredi par Mark Zuckerberg, l’Oculus Quest se présente comme un caque de réalité virtuelle autonome, capable – à l’image de l’Oculus Go lancé en mai dernier – de fonctionner sans être raccordé à un PC ou à un quelconque smartphone. Avec ce nouvel appareil, l’objectif affiché de concert par Facebook et Oculus est de permettre aux joueurs de gagner en liberté de mouvement en se passant des câbles (indispensables à un Oculus Rift, par exemple), mais aussi de leur proposer un casque nomade qui pourra éventuellement remplacer une console de jeu portable.

Une approche surprenante que John Carmack, le directeur technique d’Oculus, a pourtant détaillée très explicitement lors d’une conférence tenue jeudi, au cours de l’événement Oculus Connect 5. Il y expliquait entre autres que l’Oculus Quest est pensé pour rivaliser avec une certaine Switch. Un pari audacieux puisque la console de Nintendo ne boxe pas du tout sur le marché de la VR, mais qu’importe, dans la rhétorique du cofondateur d’ID Software, c’est la notion d’appareil nomade qui prime… aux côtés bien sûr des réalités techniques qui sont celles de l’Oculus Quest.

Jonh Carmack, le directeur technique d’Oculus, s’est exprimé sur les spécifications techniques de l’Oculus Quest, le casque autonome de réalité virtuelle, annoncé cette semaine par la filiale de Facebook.

Et de ce côté, ce n’est pas un casque survitaminé qu’il faudrait attendre. Tout en prenant soin de ne rien dévoiler de la fiche technique de l’appareil, John Carmack a tout de même expliqué, qu’en termes de performances, l’Oculus Quest s’apparente à une console d’ancienne génération. Tiens, voilà qui rappelle justement la Switch.

Les jeux AAA en VR, ce ne sera tout simplement pas pour l’Oculus Quest…

“En termes de puissance de calcul brute (…), le Quest est dans le voisinage des consoles de la génération précédente, comme la Xbox 360 ou la PS3”, a-t-il déclaré. “Mais ce qu’il faut garder en tête c’est que la plupart des jeux de cette génération étaient propulsés en 720p / 30 fps et qu’ils ne profitaient pas d’un filtrage antialiasing efficace. Tandis qu’en VR, il faut qu’un jeu tourne en 1200p, deux fois pour la stéréo, et à 72 images par seconde. C’est 8 fois et demi plus de pixels que ce que vous aviez sur un vieux jeu de Xbox 360, et il faut en plus ajouter [à l’ensemble] un traitement antialiasing MSAA 4x”.

Il est donc impossible de prendre un jeu AAA développé sur la génération actuelle pour le porter sur [le Quest], cela représenterait bien trop de pixels à animer”.

Ceci étant, le Quest disposerait d’un avantage non négligeable par rapport aux anciennes consoles. Carmack explique en effet que le nouveau casque d’Oculus embarque “bien plus de mémoire destinée aux textures, et de mémoire en général, que ce que l’on trouvait sur ces plateformes”. Dans les faits, cela permettrait notamment à l’appareil d’afficher de jolies textures, et donc de proposer des expériences de réalité virtuelle plaisantes sur le plan visuel, et ce en dépit de performances modestes.

Par conséquent, pour ce qui est du positionnement de l’appareil sur le marché, le directeur technique d’Oculus se montre clair. “De manière réaliste, nous allons nous aligner sur la Switch pour lui faire concurrence en tant qu’appareil“, a-t-il expliqué. “Je ne pense pas qu’il y aura beaucoup de gens pour dire qu’ils vont acheter un Oculus Quest à la place d’une PS4″.

L’intéressé promet par contre que la magie de la VR sera bien de la partie sur l’Oculus Quest, qui se présente comme une sorte de chaînon manquant entre l’Oculus Go et le Rift, toujours positionné sur le haut de gamme de la firme. Pour rappel, le Quest est attendu pour le printemps 2019 à 399 dollars. Il devrait par ailleurs s’accompagner d’une cinquantaine de titres à son lancement.

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