Les dernières informations venant des sondes spatiales Voyager 1 et 2

L’observation de l’espace nécessite beaucoup de patience, car les instruments pour collecter des données mettent du temps à atteindre leur objectif. Les sondes spatiales Voyager 1 et 2 sont des jumelles, ayant été envoyées en 1977, respectivement le 5 septembre et le 20 août. Leur mission principale était de permettre à la NASA d’approcher les planètes situées à la périphérie du système solaire.

Jusque-là, les deux engins continuent à envoyer des informations, mais leur longévité est estimée à environ une cinquantaine d’années. Les données que nous recevons viennent de plus en plus loin, et sont de plus en plus précieuses, car il ne leur reste que quelques années. D’ailleurs, certains instruments de mesure ont été désactivés pour économiser de l’énergie, comme les spectromètres à infrarouge et ultraviolet sur Voyager 2.

Un satellite orbitant autour de la Terre
Crédits Pixabay

Le 25 août 2020, les astronomes W.S Kurth et D.A Gurnett, de l’AAS (American Astronomical Society) ont publié une étude basée sur les données envoyées par la deuxième sonde.

Des appareils de mesure hautement technologiques

Voyager 1 a eu une trajectoire plus courte que sa jumelle, ce qui fait qu’elle a atteint les limites du système solaire un peu plus tôt que celle-ci, c’est-à-dire en août 2012. La raison est que la seconde sonde a fait un détour par Uranus et Neptune, des planètes qui n’ont pas encore été survolées par des instruments humains. Ce n’est qu’en 2018, que Voyager 2 quitte l’héliosphère, pour entrer dans le Very Local Interstellar Medium (VLIM).

En avril 2020, le deuxième appareil spatial a réussi à parcourir 123,6 fois la distance entre le soleil et la terre, soit 18.5 milliards de kilomètres. Quelques appareils essentiels continuent à récolter des informations : le MAG (Triaxial Fluxgate MAGnetometer), le PLS (Plasma Spectrometer), ainsi que le CRS (Cosmic Ray System).

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Des nouvelles informations sur la matière de l’espace

Le signal envoyé par les sondes met plus d’une vingtaine d’heures pour arriver à l’agence spatiale américaine, mais elles sont tellement cruciales pour la connaissance de l’espace. Malgré la faible quantité de carburant embarquée, l’appareil a pu aller aussi loin grâce à l’utilisation de l’assistance gravitationnelle. Une technique qui consiste à utiliser l’élan donné par la gravité d’un corps céleste pour se déplacer dans l’espace.

Voyager 2 a permis de confirmer ce que le premier appareil a déjà rapporté : le vide sidéral n’existe pas. Si les scientifiques pensaient dans le passé qu’il n’y avait pas de matière dans l’espace, on sait maintenant qu’il y a bien quelque chose entre les planètes et les galaxies.

En 2018, la seconde sonde a permis de se rendre compte qu’en sortant de l’héliosphère la densité était de 0.039 électron par centimètres cubes. Cependant, quelques milliards de kilomètres plus loin, la densité augmente pour atteindre 0.159 électron par centimètres cubes.

Les chercheurs espèrent que les deux jumelles puissent encore fonctionner quelques années pour recevoir des données supplémentaires.

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