Les détails concernant le site d’atterrissage sur Titan de la mission Dragonfly de la NASA

Grâce à une nouvelle analyse des images radar obtenues par la sonde spatiale Cassini, les scientifiques savent maintenant sur quel type de terrain la mission Dragonfly de la NASA va se poser sur Titan. L’appareil va atterrir sur le plus gros satellite de Saturne dans une zone constituée de dunes et de roches glacées brisées.

La mission Dragonfly est prévue être lancée en 2027. Elle consistera à envoyer sur Titan un engin volant à hélices qui va explorer le satellite à partir des airs. D’après la NASA, le rayon d’action de l’engin volant sera très supérieur à celui d’un rover. Dragonfly sera en effet capable de couvrir une distance de 16 km pendant une demi-heure de vol. Mais avant de pouvoir commencer son travail d’exploration, l’engin devra d’abord atterrir en utilisant un parachute.

La région Shangri-La sur Titan vue par Cassini
Crédits NASA/JPL-Caltech/ASI/Université Paris-Diderot

Selon les informations, le site d’atterrissage de Dragonfly se nomme Shangri-La, et c’est un champ de dunes à proximité du cratère Selk qui mesure 80 km de large. Cette zone a été prise en photo par la sonde Cassini pendant la mission de cette dernière autour de Saturne entre 2004 et 2017. Aujourd’hui, une équipe de scientifiques dirigée par Léa Bonnefoy du Cornell University a analysé les données collectées par Cassini et a pu produire l’évaluation la plus précise du site d’atterrissage.

Un site très intéressant

Selon Bonnefoy, Dragonfly va se poser sur un site scientifiquement remarquable. C’est une zone équatoriale sèche de Titan où il tombe parfois du méthane liquide, mais elle se rapproche surtout d’un désert qu’on trouverait sur Terre avec des dunes, des petites montagnes et un cratère.

Le cratère Selk intéresse beaucoup les scientifiques. Ces derniers pensent qu’il date d’environ 200 millions d’années, et que l’impact qui a causé son apparition a dû faire fondre la glace locale, provoquant des interactions entre l’eau liquide fraîche et les molécules organiques présentes dans le mélange d’hydrocarbures à la surface.

Les données collectées par Cassini

Les images radar de la zone capturées par Cassini sont assez limitées. La résolution est en effet de 300 m par pixel au maximum. Toutefois, ces images offrent des angles d’observation multiples. Au cours des 127 approches effectuées par Cassini, celle-ci a observé des repères dans la zone d’atterrissage de Dragonfly à partir d’angles différents. Les angles d’inclinaison étaient compris entre 5 et 72 degrés.

En analysant la façon dont le terrain produisait différentes formes d’ombres selon l’angle d’observation, l’équipe de Bonnefoy a pu déterminer la topographie des lieux dans la limite de la résolution de l’image. Les scientifiques n’ont détecté aucun obstacle particulier que Dragonfly devrait éviter.

Les chercheurs ont aussi pu calculer la hauteur des bords du cratère Selk. Cette hauteur varie de 200 m à 600 m, ce qui est plus haut que ce que les scientifiques pensaient. Cela indique que les bords du cratère ne sont pas aussi érodés que prévu.

SOURCE: Space.com

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