Les embouteillages sont en train de détruire votre cerveau

Les embouteillages font partie du quotidien de millions de personnes à travers le monde. Ils n’ont rien de très agréable, bien entendu, mais ils auraient également un impact très néfaste sur notre santé, et plus précisément sur notre cerveau. C’est en tout cas ce que révèle une récente étude menée par des chercheurs canadiens.

Toutes les personnes habitant à proximité d’une grande ville vous le diront, le temps de parcours et le kilométrage sont deux choses bien différentes.

Embouteillages Santé
Les embouteillages et la santé ne font pas bon ménage.

Peu importe que vos bureaux se trouvent à vingt kilomètres de votre domicile. Si l’axe est très emprunté, alors vous passerez beaucoup de temps bloqué dans votre voiture.

Les embouteillages, un véritable danger pour la santé ?

V-Traffic avait publié une étude assez folle sur les embouteillages en région parisienne durant l’année 2015. L’éditeur avait en effet constaté que 56 % du périphérique était saturé et que la vitesse moyenne sur ces axes tournait autour de 38 km/h au lieu des 70 km/h réglementaires. Pire, il s’était aussi rendu compte que les automobilistes empruntant l’A6 perdaient en règle générale 29 minutes sur leurs trajets quotidiens.

Les embouteillages sont un véritable problème, c’est indéniable, mais des chercheurs canadiens ont voulu aller un peu plus loin en mesurant leur impact sur notre santé, et plus précisément sur notre cerveau.

Ils ont concentré leurs efforts sur la région de l’Ontario et ils ont analysé les données de 6,6 millions de personnes âgées de 20 à 85 ans. Certaines d’entre elles vivaient à la campagne, d’autres en ville. Après avoir mis ces informations en corrélation avec les codes postaux des participants de l’étude, les scientifiques ont pu dégager des tendances fortes.

Ils ont ainsi réalisé que les individus vivant à proximité d’axes routiers très empruntés avaient tendance à souffrir davantage de démence.

La pollution, un critère à prendre en compte

Ce n’est pas le plus fou, car en poussant plus loin leurs investigations, les chercheurs ont réalisé qu’un cas de démence sur dix pourrait être attribué au temps passé dans les bouchons. En revanche, le trafic n’aurait aucune incidence sur la maladie de Parkinson ni même sur la sclérose en plaques.

En compilant toutes ces données, les instigateurs de cette étude ont aussi pu établir des statistiques. D’après leurs observations, les personnes vivant à moins de 50 mètres d’une route très fréquentée auraient 7 % de chances en plus de souffrir de démence. Et ensuite ? Entre 50 et 100 mètres, le taux tomberait autour des 4 %, contre 2 % pour les individus vivant à une distance comprise entre 100 et 200 mètres. Passée cette distance, ils n’ont constaté aucun effet notable.

Attention cependant, car selon eux, le trafic en lui-même ne serait pas le seul responsable.

Les embouteillages ont certes tendance à nous taper sur le système, mais ils ont aussi une incidence sur le plan écologique. Les chercheurs pensent donc qu’une partie de ces résultats pourrait être imputable à une exposition prolongée au dioxyde d’azote et… aux particules fines. Le moment est donc bien choisi pour avoir une petite pensée pour nos amis parisiens.

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