Les Etats-Unis lancent des poursuites pénales contre Huawei

Le Ministère de la Justice des États-Unis (DOJ) a annoncé le lundi 28 janvier 2019 qu’il allait poursuivre le géant chinois de la téléphonie mobile Huawei.

Au début de l’année, un article du Wall Street Journal a révélé que le département américain de la justice était justement en train de dresser les actes d’accusation et que ceux-ci allaient bientôt être révélés.

En effet, un grand jury à Seattle accuse Huawei d’avoir comploté en vue de voler des secrets commerciaux. De plus, l’entreprise est accusée de sept infractions liées à la fraude informatique et d’un chef d’inculpation pour entrave à la justice. Huawei aurait effectivement tenté de rapatrier en Chine les potentiels témoins de l’affaire.

Ces actes d’accusation font suite à une poursuite civile datée de 2014 dans laquelle T-Mobile a poursuivi Huawei en justice pour avoir volé des secrets commerciaux relatifs à un logiciel de test de smartphones, dénommé Tappy.

L’affaire Huawei détériore sérieusement les relations entre les États-Unis et la Chine

Les relations entre les États-Unis et la Chine n’ont cessé de se détériorer en 2018. D’ailleurs, les agences et législateurs américains ont tiré la sonnette d’alarme sur le risque que Huawei représente une menace majeure pour la sécurité nationale. Les récents évènements n’ont pas arrangé les choses.

En effet, Meng Wanzhou, la fille du fondateur de Huawei et, à la fois, directrice financière de Huawei, a fait l’objet de graves accusations de fraude et de tentative de fraude bancaire, de fraude par fil et de fraude par câble. Cette haute responsable de Huawei a été arrêtée au Canada et a, en plus, été accusée de pratiques trompeuses visant à contourner les sanctions américaines contre l’Iran.

Les États-Unis voudraient, en réalité, s’attaquer à la 5G de Huawei

Néanmoins, Meng Wanzhou a été libérée sous caution, à Vancouver.

De leur côté, les États-Unis s’attèlent à faire parvenir au gouvernement canadien une demande officielle d’extradition de Meng Wanzhou, demande qui devra être adressée avant le mercredi 30 janvier 2019. Malgré tout, il semble que les États-Unis ne disposent pas encore de preuves formelles pour étayer leurs accusations.

Cette absence de preuve montre, selon les analystes, que les accusations des États-Unis viseraient juste à empêcher Huawei de mettre en place ses infrastructures de réseaux mobiles 5G. Les États-Unis supposent, en effet, que Huawei peut se servir de ces infrastructures pour faire de l’espionnage.

Toutefois, cela reste, pour le moment, au stade des suspicions.

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