Les Etats-Unis veulent que WhatsApp arrête de chiffrer les conversations de bout en bout

WhatsApp a été la cible de vives critiques venant du département de la Justice américaine. Dans un courrier daté du vendredi 4 octobre dernier, William Barr – le ministre de la Justice américain – et d’autres responsables politiques ont demandé à Facebook de laisser tomber le système de chiffrement bout en bout.

Selon le  ministère, celui-ci pourrait notamment freiner les enquêtes sur les terroristes, les agresseurs d’enfants et autres enquêtes criminelles.

Crédits Pixabay

Des responsables du réseau social ont déclaré qu’ils étaient contre la requête du gouvernement parce que celle-ci pourrait mettre en péril la vie privée et la sécurité des utilisateurs.

Le département de la Justice américaine est contre le chiffrement de bout en bout

Si Facebook projette d’étendre le chiffrement de bout en bout sur toutes ses applications, il semblerait que le département de la Justice américain ne soit toutefois pas favorable à ce projet.

William Barr – le ministre de la Justice américain – ainsi que d’autres responsables politiques, notamment Priti Patel, Peter Dutton et Kevin McAleenan, ont notamment demandé à Mark Zuckerberg de laisser tomber ce système dans un courrier datant du 4 octobre dernier.

Selon les auteurs du courrier, les améliorations en matière de sécurité dans le monde ne devraient pas nous rendre plus vulnérables dans le monde physique. La lettre souligne tout particulièrement le rôle joué par le réseau social dans la lutte contre la pédocriminalité.

En 2018, Facebook a fait un peu plus de seize millions de signalements concernant l’exploitation et l’abus sexuel contre les enfants grâce à des algorithmes d’analyse des contenus. Et justement, d’après les détracteurs du chiffrement, douze millions de ces signalements n’auraient pas été trouvés si le chiffrement de bout en bout avait déjà été mis en place sur le réseau social.

Whatsapp est également concerné

Whatsapp adopte le chiffrement de bout en bout depuis longtemps. Et si Mark Zuckerberg acceptait la requête du ministre de la Justice américain, il devrait modifier son application en profondeur. Le ministre demande notamment d’inclure une porte dérobée permettant aux autorités d’accéder aux messages dans le cadre de certaines enquêtes spécifiques.

Cependant, une telle brèche pourrait également être ciblée par des personnes mal intentionnées. Par ailleurs, des responsables du réseau social ont répondu que les utilisateurs avaient le droit d’avoir des conversations privées en ligne, où qu’ils soient dans le monde.

Par conséquent, ils s’opposent fermement à la requête du gouvernement.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.