Les ex-dirigeants de Tinder se traînent en justice

Alors que le cofondateur de Tinder, Sean Rad, est en pleine action en justice contre Match Group et sa société mère IAC, l’ancienne vice-présidente du marketing et des communications de Tinder, Rosette Pambakian, a elle aussi porté plainte contre Match Group pour licenciement abusif et pour agressions sexuelles à l’encontre de l’ancien PDG de Tinder, Greg Blatt.

En réponse à ces graves accusations, ce dernier a également lancé une poursuite contre Pambakian pour diffamation en demandant au moins 50 millions de dollars de dommages et intérêts.

tinder-data

Situation mitigée, diriez-vous. C’est exact. Voici le topo, décrit par The Verge : concernant l’action en justice de Sean Rad contre Match Group et IAC, Rad les accuse d’avoir délibérément sous-évalué Tinder pour ne pas avoir à payer des millions en actions aux cofondateurs de l’entreprise. Pambakian avait initialement fait partie des plaignants auprès de Rad. Toutefois, elle a dû abandonner sa poursuite en raison d’un accord d’arbitrage qu’elle a conclu avec Match.

Pour se consoler, elle a intenté une action séparée de celle de Rad contre Match Group et Blatt alléguant qu’elle a été victime de licenciement abusif et d’agression sexuelle.

Le fond de l’affaire

L’agression sexuelle remonte à une fête de vacances Tinder en 2016. Pambakian affirme qu’après les festivités, Blatt l’a agressée dans une chambre d’hôtel. Accusation que Blatt réfute entièrement. Il affirme même, dans son action, que Pambakian avait flirté avec lui de façon routinière et que l’interaction qu’il y a eu entre eux était consensuelle. La défense de l’ex-dirigeant de Tinder affirme que leurs corps étaient « entièrement vêtus » lors du contact physique. Les deux se seraient ainsi embrassés. Pambakian a toutefois rajouté à sa défense que Blatt lui avait palper les seins et les cuisses et l’avait embrassé sur les épaules, le cou et la poitrine.

Elle affirme être restée silencieuse car elle craignait que résister allait nuire à sa relation de travail et à sa réputation.

De son côté, Blatt affirme que la situation était consensuelle. Pour étayer ses propos, il a dévoilé des courriels et SMS que Pambakian lui a envoyé. Dans un courriel, par exemple, Pambakian dit à Blatt qu’elle le trouvait « toujours beau » même avec son infection oculaire, sujet dont ils avaient parlé dans de précédents courriels. Dans un autre échange en avril 2018, près de deux ans après l’incident de la chambre d’hôtel, Pambakian aurait invité Blatt à un évènement auquel participaient Katie Couric, Monica Lewinsky et d’autres personnalités, mais Blatt ne s’est pas rendu à l’évènement.

Pambakian sortirait toujours gagnante de ces procès

Pour Blatt, la situation est claire : Pambakian se sert de Rad pour poursuivre Match. Rad, et Bench Walk Advisors, la firme externe qui finance la poursuite de Rad, auraient également donné des millions de dollars à Pambakian pour qu’elle se joigne à la poursuite, et ce, quel qu’en soit l’issue. Quand bien même Pambakian ait dû se retirer de l’affaire, Blatt affirme que Pambakian a reçu un paiement initial avoir participé à l’action et avoir fait ces allégations d’agression et il est également certain que Pambakian touchera encore des millions de dollars si l’action de Rad gagne le procès.

L’avocat chargé de la défense de Rad et Pambakian, Orin Snyder, conteste ces propos et déclare qu’ « il n’y avait aucun paiement initial promis pour rejoindre la poursuite. Les seuls paiements ont été déclenchés par IAC/Match qui a exercé des représailles contre les plaignants en leur privant de leurs avoirs durement gagnés ».

Il enchaîne en déclarant que « c’est un nouveau bas pour IAC/Match et leur ancien PDG. Ils continuent à exercer des représailles contre une victime d’agression sexuelle et à la salir. Lorsque toutes les preuves seront révélées, ce qui s’est passé ici sera évident. Il est honteux que ces sociétés continuent de dissimuler la vérité ».

En tout cas, si du côté du personnel de Tinder, les choses ne vont pas pour le mieux, l’application, elle, essaye de toujours apporter de la nouveauté sur sa plateforme. C’est le cas, par exemple, de la nouvelle fonctionnalité dont elle s’est dotée pour protéger les utilisateurs LGBTQ.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.