Les extraterrestres feraient peut-être bien de se méfier de nous

Alexander Bérézine, un chercheur travaillant pour la National Research University of Electronic Technology, pense avoir trouvé une explication au paradoxe de Fermi, et cette dernière ne plaide pas franchement en faveur de l’humanité.. bien au contraire, même.

Formulé par Enrico Fermi dans les années 50, ce paradoxe repose sur une simple question : où se trouvent les autres habitants de l’univers ?

Extraterrestres biologiques

Enrico Fermi se demandait en effet pourquoi l’humanité n’a pas encore été en mesure de trouver une civilisation extraterrestre intelligente en dépit de l’immensité de l’univers.

Le Paradoxe de Fermi, toujours très discuté

Peu connu des profanes, le chercheur italien était un statisticien hors pair et il était notamment connu pour avoir travaillé sur le tout premier réacteur nucléaire au monde.

Expliqué en détail dans ce dossier, le paradoxe de Fermi a été très discuté dans les décennies suivantes et il fascine encore bon nombre d’astronomes. Des centaines d’études lui ont été consacrées et la dernière en date est donc signée par un scientifique russe originaire du MIET.

Alexander Bérézine s’intéresse en effet depuis longtemps à ce paradoxe et il a développé une théorie assez intéressante sur le sujet. Le chercheur russe pense en effet que l’humanité est tout simplement l’espèce la plus évoluée sur le plan technologique.

D’après lui, pour pouvoir résoudre le paradoxe de Fermi, il est indispensable d’éliminer le plus de variables possible afin de se focaliser sur l’essentiel. Pour le chercheur, la seule variable mesurable est celle de la probabilité qu’une vie extraterrestre devienne détectable depuis notre planète.

Afin de simplifier au maximum sa réflexion, le chercheur a choisi de donner un nom à cette variable, le Paramètre A.

Et si nous étions l’espèce la plus avancée ?

Dans la mesure où notre propre civilisation est désormais détectable depuis l’espace, Alexander Bérézine suppose que la valeur de cette variable doit être très proche de zéro. À partir de là, le chercheur retient deux explications pour expliquer l’absence de signaux : soit cette forme de vie extraterrestre n’a jamais atteint le stade du voyage spatial, soit elle a arrêté sa croissance avant de parvenir à envoyer des sondes et des instruments dans l’espace.

Pour lui, la seconde hypothèse ne tient pas, en ce sens que toutes les espèces vivantes ont une volonté expansionniste. Les êtres vivants présents sur notre propre planète ont ainsi tous pour vocation à se reproduire et à se multiplier. L’être humain en fait naturellement partie.

Toujours dans son étude, Bérézine cite également l’hypothèse de Tipler.

Ce chercheur avait en effet tenté de résoudre à son tour le paradoxe de Fermi dans les années 80 et il avait proposé une réponse pour le moins expéditive, à savoir que nous n’avions pas encore rencontré d’espèces intelligentes parce que ces dernières n’existaient tout simplement pas.

Toutefois, Bérézine se veut plus mesuré dans ses propos. Il pense ainsi que si nous n’avons pas encore été en mesure de prendre contact avec une autre civilisation intelligente, c’est tout simplement parce que nous sommes les plus évolués. De son point de vue, si une espèce intelligente capable de voyager dans l’espace existait réellement, alors elle se serait déjà manifestée pour mettre la main sur notre planète et nos ressources.

Pour appuyer sa thèse, le scientifique s’appuie notamment sur toutes les observations effectuées durant ces dernières années. Nos instruments nous ont en effet permis d’explorer des milliers de systèmes différents et ces derniers semblent totalement intacts. Il pense donc que nous sommes les premiers à les explorer.

Il n’en reste pas là cependant et le scientifique suppose également en s’appuyant sur le principe anthropique que la première espèce intelligente à accéder aux voyages spatiaux fera tout pour conserver son avance sur les autres civilisations… même si cela veut dire les anéantir. Bérézine précise cependant qu’il espère ardemment se tromper.

Le chercheur a exposé ses arguments dans une étude publiée sur Arxiv, mais cette dernière n’a pas encore fait l’objet de discussions dans la communauté scientifique et elle est donc à prendre avec prudence.

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