Des chercheurs de l’Université jordanienne des sciences et des technologies d’Irbid ont collecté, puis étudié les dossiers médicaux de patients victimes de crise cardiaque. Après avoir comparé les données sur ces patients, les scientifiques ont constaté que les insuffisants cardiaques fumeurs ont eu moins de chances de survie que les insuffisants cardiaques non-fumeurs. Ils ont expliqué que ce taux de survie dépendait de la quantité d’alpha-1 anti trypsine (A1AT) libérée dans leur sang après une crise cardiaque.
L’A1AT est une protéine hépatique qui a pour rôle de protéger les tissus de l’organisme. Or, son taux plasmatique était très bas chez les fumeurs et, de ce fait, a été significativement inférieur à celui des non-fumeurs. En revanche, aucune différence n’a été détectée entre les personnes hypertendues et non hypertendues.
Les détails concernant cette étude vont être présentés au cours de la réunion annuelle de l’American Physiological Society (APS) qui va se tenir à Philadelphie cette année.
Le taux plasmatique d’alpha-1 anti trypsine chez les fumeurs victimes d’attaque cardiaque est très bas
Le professeur Said Khatib, co-auteur de l’étude, a affirmé que leur objectif principal était de comparer les niveaux plasmatiques de cette molécule chez quatre groupes spécifiques de patients. Ce sont les fumeurs, les non-fumeurs, les personnes hypertendues et les non-hypertendues. Ils ont voulu déterminer quelle quantité d’A1AT était libérée dans le sang après une attaque cardiaque.
Ils ont alors étudié les niveaux d’alpha-1 anti trypsine de quarante patients composés de vingt-neuf hommes et de onze femmes. Pour cela, ils leur ont prélevé des échantillons de sang dans la première, la quatrième, la vingt-quatrième, la quarante-huitième et la quatre-vingt-seizième heure suivant l’attaque.
Maintenir un bon taux plasmatique d’A1AT chez les fumeurs pourrait optimiser leur taux de survie
La Division for Heart Disease and Stroke Prevention du ministère américain de la Santé et des Services sociaux a affirmé que plus d’un million cinq cents personnes sont victimes de crises cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux chaque année aux États-Unis.
Les chercheurs pensent que l’A1AT pourrait offrir une protection aux tissus cardiaques lorsqu’elle est libérée au cours d’une crise. Ils ont suggéré qu’un traitement favorisant la sécrétion hépatique d’A1AT pendant une attaque ou tout autre accident vasculaire ischémique améliorerait la chance de survie des fumeurs.
SOURCE : MIRAGENEWS