Les mammifères avec un gros cerveau auraient survécu à l’extinction
L’extinction de masse ayant eu lieu à la fin de l’ère du quaternaire a éradiqué de nombreux mammifères. Aujourd’hui encore, des chercheurs tentent de trouver les causes de la survie de certains de ces animaux. Dans cette optique, une étude a été récemment menée et a révélé que l’un des facteurs de la pérennité des espèces toujours présentes sur Terre est leur cerveau. Afin de confirmer cette théorie, diverses expérimentations ont été réalisées.
Ces scientifiques ont analysé les cervelles de plusieurs gros mammifères qui se sont éteints. Ensuite, ils ont effectué des comparaisons avec les espèces qui ont pu résister à l’extinction de masse qui a eu lieu. À terme, les différentes analyses ont confirmé que la taille du cerveau a eu une importante influence sur les chances de survie de certaines espèces.
Jacob Dembitzer de l’Université de Tel-Aviv TAU, intervenant au département de zoologie, a été le principal auteur de cette recherche. Les résultats ont été publiés dans la revue Scientific Reports.
Le cerveau, un organe prédicteur d’extinction des mammifères
Des recherches antérieures ont établi que les mammifères avec une plus grande taille ont un risque accru d’extinction. Cependant, les chances de survie sont moins claires pour les mêmes espèces avec un gros cerveau comme l’éléphant de brousse africain et l’ours polaire.
Afin de confirmer cette théorie, des chercheurs ont étudié la taille du cerveau des mammifères vivants et de ceux qui ont disparu à la fin du quaternaire. Ainsi, ces auteurs ont recueilli des données sur le volume de 3 616 crânes de spécimens, avec une médiane de trois spécimens par espèce, pour calculer la taille du cerveau.
Ensuite, ils ont utilisé les résultats de recherches antérieures pour recueillir des données sur la masse corporelle et les dates d’extinction. Ils en ont déduit que la masse corporelle a peut-être été le facteur le plus important pour l’extinction. Toutefois, la taille du cerveau a été un prédicteur important de l’évènement.
Des théories douteuses qui se confirment avec le temps
Des analyses supplémentaires mettant en jeu des restes d’animaux éteints de même que leurs homologues toujours vivants ayant évolué ont été menées. Sans surprise, ces expérimentations ont démontré que le cerveau a joué un rôle important dans la survie des mammifères ayant eu un encéphale plus grand.
En effet, une plus grande taille du cerveau pourrait avoir aidé les espèces ayant un corps relativement volumineux qui étaient sujettes à l’extinction à survivre. Un encéphale plus gros peut avoir aidé les espèces à s’adapter rapidement à des changements tels que l’augmentation de la chasse par les humains. De plus, ce facteur peut avoir signifié que l’espèce était capable de se souvenir de plusieurs sources de nourriture et d’eau dans un paysage changeant.
SOURCE : PHYS.ORG