
Les nanodiamants contribueraient efficacement à la purification d’hydrogène
L’hydrogène est un carburant à combustion propre. Il se transforme en eau lorsqu’il est consommé. De nombreux pays sont persuadés que cet élément pourrait conduire l’humanité vers un avenir sans carbone. Toutefois, il faut que sa production soit beaucoup plus abordable qu’elle ne l’est actuellement. Cela afin d’assurer le passage à une économie de l’hydrogène en utilisant des matières, comme les nanodiamants.
D’après les chercheurs de l’Institute for Integrated Cell-Material Sciences (iCeMS) de l’Université de Kyoto dans Nature Energy, les membranes composites renforcées de nanodiamants seraient capables de purifier l’hydrogène de ses mélanges humides. Un procédé qui rend les processus de génération d’hydrogène plus efficaces et plus rentables.
À noter que l’assemblage de l’oxyde de graphène (GO), un dérivé hydrosoluble du graphite, peut former une membrane susceptible d’être utilisée pour purifier l’hydrogène. En principe, ces filtres laissent passer l’hydrogène gazeux et bloquent les grosses molécules.
L’hydrogène est généralement séparé du CO2 ou de l’O2 dans des conditions humides
Les feuilles de GO chargées négativement repoussent progressivement, et encore plus lorsqu’elles sont exposées à l’humidité. Pour cause, les molécules d’eau s’accumulent dans les espaces entre les feuilles de GO, ce qui finit par dissoudre la membrane.

Le Dr Behnam Ghalei, le co-superviseur de la recherche suggère que l’ajout de nanodiamants aux feuilles de GO évite le problème de désintégration entraînée par l’humidité. « Les nanodiamants chargés positivement peuvent annuler les répulsions négatives de la membrane, rendant les feuilles de GO plus compactes et résistantes à l’eau ».
Il convient de préciser que cette équipe de scientifiques comprend d’autres groupes de recherche du Japon et de l’étranger. Il s’agit notamment des chercheurs de l’Institut japonais de recherche sur le rayonnement synchrotron (SPring-8/JASRI), de l’Institute for Quantum Life Science (QST), de l’Université ShanghaiTech (Chine) et de l’Université centrale nationale (Taïwan).
Les nanodiamants peuvent également être utilisés dans d’autres domaines
Selon Easan Sivaniah, le professeur qui a dirigé l’équipe d’iCeMS, les nanodiamants seraient utiles dans certains domaines où le contrôle de l’humidité est vital. Ces molécules peuvent par exemple s’utiliser dans les produits pharmaceutiques, les semi-conducteurs et la production de batteries lithium-ion.
La technologie des membranes pourrait également améliorer le système de climatisation actuel en éliminant efficacement l’humidité. Il s’avère que les climatiseurs génèrent plus d’émissions de CO2 à cause de l’énorme quantité d’électricité qu’ils consomment pour éliminer l’humidité.
SOURCE : SCITECHDAILY