Les niveaux d’émissions de carbone restent alarmants d’après cette nouvelle étude

D’après un nouveau rapport, les émissions mondiales de carbone de 2022 atteindront des niveaux records, soit 40,6 milliards de tonnes (GtCO2). Pourtant, les émissions de la Chine et de l’UE devraient respectivement baisser de 0,9 % et 0,8 %. Le problème est que celles des États-Unis, de l’Inde et des autres pays devraient respectivement augmenter de 1,5 %, 6 % et 1,7 %. Si ces conditions sont respectées, le seuil d’émission pour espérer limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C sera probablement dépassé dans moins d’une décennie.

émissions de carbone

Actuellement, le budget carbone restant pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C n’est plus que de 380 Gt CO2. Pourtant, même en respectant ce budget, il n’y a qu’une chance sur deux que la hausse de température ne dépasse pas 1,5 °C.

C’est l’équipe scientifique du Global Carbon Project qui a réalisé ce rapport et l’a publiée sur Earth System Science Data.

Des menaces catastrophiques imminentes

Atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 est l’objectif de beaucoup de pays. Afin de l’atteindre, il serait nécessaire que les émissions de CO2 de la planète baissent d’approximativement 1,4 GtCO2 chaque année. Une telle diminution n’a été observée que durant l’année 2020, grâce aux confinements liés à la Covid-19. Cela témoigne de l’ampleur des efforts nécessaires au niveau mondial. 

« Cette année, nous assistons à une nouvelle hausse des émissions mondiales de CO2 fossile, alors que nous avons besoin d’une baisse rapide. »

Le professeur Pierre Friedlingstein, du Global Systems Institute d’Exeter

Cependant, il est important de noter que le taux d’augmentation des émissions fossiles a ralenti sur le long terme. Si l’augmentation moyenne était de +3 % par an dans les années 2000, elle était d’environ +0,5 % par an durant la dernière décennie. 

Deux solutions… basiques

La publication de ce rapport vient en parallèle avec la COP27 en Égypte. Il s’agit de la réunion durant laquelle des dirigeants du monde discutent de la crise climatique. C’est donc une occasion pour prendre les décisions nécessaires.  

« Nous sommes à un tournant et ne devons pas laisser les événements mondiaux nous détourner de la nécessité urgente et durable de réduire nos émissions pour stabiliser le climat mondial et réduire les risques en cascade. »

Le professeur Corinne Le Quéré, professeur de recherche de la Royal Society à l’école des sciences de l’environnement de l’UEA

Selon les chercheurs, les solutions à ce problème ne sont autres que l’arrêt de la déforestation et l’intensification de la reforestation. Concrètement, restaurer et étendre les forêts représenteraient une opportunité conséquente dans la réduction des émissions de carbone. 

SOURCE : PHYS.ORG

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.