Ces dernières semaines, des biologistes et des ornithologues américains ont remonté la découverte de centaines de dépouilles d’oiseaux migrateurs retrouvées au Nouveau-Mexique. Selon les scientifiques, la raison de ces morts mystérieuses serait potentiellement liée à la fumée causée par les feux de forêt qui font actuellement des ravages aux États-Unis.
Apparemment, de telles carcasses ont été aussi découvertes un peu partout sur le territoire, notamment au Colorado, au Texas et en Arizona. Ce qui semble indiquer qu’il ne s’agit pas d’un phénomène localisé ou isolé, mais bien d’une vague de décès touchant en masse les oiseaux migrateurs, plusieurs millions d’oiseaux auraient ainsi péri.

Selon toute vraisemblance, cette situation aurait donc débuté fin août dernier et d’après les biologistes, les oiseaux locaux ne seraient pas affectés par cette soudaine vague de mort. Jusqu’à preuve du contraire, le phénomène qui affecte ces espèces migratrices n’a sans doute pas de précédents dans l’histoire.
Les oiseaux affectés agiraient de manière inhabituelle, disent les chercheurs
D’après les scientifiques de l’Université d’État du Nouveau-Mexique (NMSU), le comportement des oiseaux victimes change. Par exemple, au lieu de se percher sur les arbres, les oiseaux migrateurs vont beaucoup plus rester au sol, l’air de somnoler, et être victimes d’étourdissement et rester inertes.
Vus de l’extérieur, les oiseaux semblent être en bonne forme, mais sont beaucoup plus maigres. Selon Allison Salas, écologiste au NMSU, « ils n’ont plus de réserve de graisse et à peine un peu de muscle. C’est presque comme s’ils ont volé jusqu’à ce qu’ils n’en puissent plus ».
Ces comportements bizarres et cet état désolant semblent annoncer la mort imminente des individus affectés.
Les facteurs qui causent ce phénomène ne sont pas encore clairs
Les données pour l’affirmer manquent pour le moment. Ce n’est donc qu’une présupposition, mais les chercheurs pensent que les feux de forêt qui sévissent depuis un certain temps sur la côte ouest ainsi que le front froid qui est récemment passé sont les principales causes de cette situation désolante.
Le froid, et éventuellement la fumée qui menace et affaiblit les oiseaux, peuvent les avoir poussé à avancer leurs migrations, malgré le fait qu’ils n’ont pas encore pu accumuler assez de réserves au préalable. Ces conditions conjuguées pourraient avoir fait perdre leurs repères liés à leur horloge biologique.
Toutefois, pour le moment, rien n’est vraiment certain. Martha Desmond, spécialiste en écologie au NMSU, sous-entend par ailleurs qu’en plus de ces facteurs, il pourrait y avoir d’autres raisons à cette hécatombe. « Quelque chose d’autre est en train de se passer et nous ne savons pas ce que c’est. C’est en soi très préoccupant » précise-t-elle.